Comprendre et gérer la peur existentielle : Approches anthropologiques de la religion et des rituels de guérison

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2011

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Ethnologies ; vol. 33 no. 1 (2011)

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Cet article traite des mérites et des limites respectives de trois approches (interprétative, expérientielle et explicative) des demandes d’intercession dans les religions et rituels de guérison. Une première partie présente les façons dont les Autochtones d’Amérique se sont appropriés le catholicisme, appropriation dans laquelle s’est construite la figure de Kateri Tekakwitha comme celle qui guérit ses dévots. Une deuxième partie présente la manière dont des anthropologues nord-américains, hommes et femmes, qui sont partisans d’une approche expérientielle dans l’étude des rituels de guérison, sont initiés dans des traditions chamaniques et deviennent eux-mêmes des guérisseurs. Une dernière partie explique que c’est en raison de l’indifférence cosmique à leur condition existentielle que les humains créent des traditions religieuses et des rituels de guérison pour mieux affronter l’incertitude, la souffrance et la mort. Tout au long de l’article, ces trois approches sont discutées à la lumière des concepts de dispositif (Foucault et Deleuze) et de dissonance cognitive (Fetsinger).

This paper discusses the strengths and weaknesses of three anthropological approaches (interpretive, experiential and explanatory) to requests for intercession in religions and healing rituals. First, an exploration of how Native North Americans have assimilated Roman Catholicism shows how in that process they have constituted Kateri Tekakwitha as the one who heals her devotees. Second, a discussion of the work of those who advocate an experiential approach to the study of rituals illustrates how they come to understand healing powers as they are initiated in religious healing traditions. Finally, the article examines the argument that in response to the cosmic indifference to their existential condition, humans create religious traditions and healing rituals to better confront uncertainty, suffering and death. Throughout the article these three approaches are discussed in the light of the concepts of ‘dispositif’ (Foucault and Deleusze) and cognitive dissonance (Fetsinger).

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