Trois manières d’être sur le terrain : Une brève histoire des conceptions de l’intersubjectivité

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2011

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Anthropologie et Sociétés ; vol. 35 no. 3 (2011)

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Jean-Guy A. Goulet, « Trois manières d’être sur le terrain : Une brève histoire des conceptions de l’intersubjectivité », Anthropologie et Sociétés, ID : 10.7202/1007858ar


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Cet article analyse trois manières d’être sur le terrain adoptées par les anthropologues selon leur compréhension de leur champ disciplinaire. Cette analyse présente ainsi une brève histoire des conceptions de l’intersubjectivité inscrite dans l’évolution des pratiques sur le terrain depuis soixante ans. Dans la tradition structuraliste, le chercheur se constitue un soi scientifique afin d’appréhender ce qu’il observe d’une manière qui échappe aux personnes rencontrées sur le terrain. Dans la tradition interprétative, le chercheur prend de la distance par rapport à ses propres « fictions » afin de saisir celles dans lesquelles l’autre vit. Enfin, dans la tradition expérientielle, le chercheur fait une expérience interculturelle plus radicale sur laquelle il fonde sa connaissance d’autrui. D’une période historique à l’autre des degrés croissants de participation dans le monde de la vie d’autrui conduisent à différents genres d’ethnographie.

This article analyses three ways of being in the field adopted by anthropologists according to their understanding of the discipline. This analysis thus presents a brief history of conceptions of intersubjectivity manifest in the evolution of fieldwork practices over the past sixty years. In the structuralist tradition the researcher creates for himself a scientific self that enables him to grasp what he observes in a manner which is beyond the grasp of people met in the field. In the interpretive tradition the researcher deems his fieldwork successful according to his ability to distance himself from his own « fictions » to identify and analyze those in terms of which others live. Finally, in the experiential tradition, the investigator consents to a deeper intercultural experience on which to base his ethnographic knowledge. From one historical period we demonstrate that increasing degrees of participation in the lifeworld of others lead to new kinds of ethnography.

Este artículo analiza tres maneras de ser en el trabajo de campo, adoptadas por los antropólogos de acuerdo con su comprensión del campo disciplinario. Así mismo presenta una breve historia de las concepciones de la intersubjetividad inscritas en la transformación de las prácticas de campo a partir de los años sesenta. Al interior de la tradición estructuralista, el investigador se erige un yo científico con el fin de comprender lo que observa de una manera que escapa a las personas encontradas durante el trabajo de campo. En la tradición interpretativa, el investigador se distancia de sus propias « ficciones » con el fin de cernir aquellas en las que el otro vive. En fin, en la tradición experiencial, el investigador vive una experiencia intercultural más radical sobre la que basa su conocimiento del otro. De un periodo histórico a otro, el incremento de los grados de participación en el mundo de la vida del otro ha conducido hacia diferentes géneros de etnografía.

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