Le voyage de la Reine d’Espagne : une nouvelle comédie galante ?

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2011

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Tangence ; no. 96 (2011)

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Roxanne Roy, « Le voyage de la Reine d’Espagne : une nouvelle comédie galante ? », Tangence, ID : 10.7202/1008850ar


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Le voyage de la Reine d’Espagne de Jean de Préchac est une oeuvre marquée du sceau de l’hybridité générique. Cette nouvelle galante, qui prend la forme d’une relation de voyage et qui insère des genres mineurs tels que la promenade, les lettres et les billets galants, doit également beaucoup au genre théâtral, puisque plusieurs scènes se présentent comme de petites comédies à lire. Cet article entend mettre au jour la dimension dramaturgique de cette nouvelle en montrant comment Préchac, tout en s’inspirant du Cid, tragicomédie de Corneille, réécrit l’intrigue sur un mode plus comique et galant. Les effets d’ironie dramatique qui en résultent procèdent de la caractérisation des personnages, de la reprise des situations traditionnelles de la comédie ainsi que des procédés comiques d’usage. Enfin, le recours aux thèmes du masque et du déguisement, de même que les mentions relatives aux jeux scéniques et l’ajout de dialogues confèrent à la nouvelle sa théâtralité. Combiner les procédés de l’écriture dramatique et romanesque serait donc une stratégie de Préchac pour diversifier la forme de la nouvelle, genre qui est au goût du jour, et amuser son public friand de nouveauté.

Le voyage de la Reine d’Espagne (The Voyage of the Queen of Spain) by Jean de Préchac is a work stamped with the seal of generic hybridity. This nouvelle galante (gallant story), which takes the form of a travelogue and includes such minor genres as the promenade, correspondence and billets galants (love letters), also owes much to drama, since many scenes are presented as comedy skits to be read. This article aims to highlight the dramaturgical dimension of this short story by showing how Préchac, drawing inspiration from Corneille’s tragicomedy Le Cid, rewrites the plot in a more comic and gallant mode. The resulting effects of dramatic irony arise from the characterization of the characters, the reprisal of traditional comic situations and the usual comic processes. Finally, recourse to themes of the mask and disguise, as well as mentions of performances and the addition of dialogues, give the story its theatrical character. Combining the processes of dramatic and fictional writing would thus be Préchac’s strategy for diversifying the form of the short story—a popular genre at the time—and entertaining an audience fond of novelty.

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