Archives du pathos : Ernesto De Martino et la survivance

Fiche du document

Date

2011

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Intermédialités : Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques ; no. 18 (2011)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Revue Intermédialités, 2011



Citer ce document

Jasmine Pisapia, « Archives du pathos : Ernesto De Martino et la survivance », Intermédialités: Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques / Intermediality: History and Theory of the Arts, Literature and Technologies, ID : 10.7202/1009073ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

L'ethnographie revêt deux fonctions : observer et enregistrer. Ces fonctions, qui sont au coeur de la pratique anthropologique depuis ses débuts, ont toujours été renforcées par les nouveaux outils (ou médias) dont s’est dotée la discipline. Centré sur la production iconographique de l’anthropologue italien Ernesto De Martino, cet article propose en premier lieu une esquisse des objets d’étude de cet auteur, en insistant sur leur valeur historiographique. Ainsi, les crises de possession provoquées par la morsure d'un arachnide représentent les « reliquats folklorico-religieux » du tarentisme, à envisager comme documents survivants. Ces phénomènes rituels régulent une tension entre mémoire et oubli. À partir de là, sont mises en relief la relation entre archive et discipline anthropologique, ainsi que les logiques d'archivage inhérentes aux différentes formes de pathos, à travers le corps, la voix, les couleurs — éléments clés de la médiation archaïque du rituel. Enfin, dans un deuxième temps, nous examinons les « outils » démartiniens, en particulier les appareils de captation des images photographiques et filmiques, et leur contribution à la recherche de survivances.

The two ethnographic functions of observing and recording, which have stood at the center of anthropological practice since its very beginnings, have always been reinforced through that discipline's accession to new tools (or media). By focusing on the iconographic production of the Italian anthropologist Ernesto De Martino, this article proposes, first and foremost, to sketch his objects of study through an insistence on their historiographical value. Within this context, the crises of possession triggered by Arachnida bites function as the “folkloric-religious relics” of Tarentism and might thus come to be considered as surviving documents of a tension between memory and forgetting. Not only does this open the door to a discussion of the relation between the archive and the discipline of anthropology, but also of the archival logistics behind various forms of pathos. These can be traced, in particular, through the study of key elements of archaic ritualistic mediation such as the body, the voice and color. Secondly, this article investigates the “tools,” such as photographic and filmic imaging devices, by which De Martino sought to contribute to a research on survival.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en