2010
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Cahiers franco-canadiens de l'Ouest ; vol. 22 no. 2 (2010)
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Marie-Christine Aubin, « La localisation en 2009 : la fin d’un rêve », Cahiers franco-canadiens de l'Ouest, ID : 10.7202/1009118ar
Depuis dix ans, le débat anime les rencontres de traducteurs : la localisation est-elle de la traduction, rajeunie par l’emploi d’outils informatiques, ou est-elle de l’informatique appliquée à des activités de traduction ? De l’informatique, certes, mais alliée à la gestion de projet, à la recherche terminologique et aux diverses variétés linguistiques, tout cela pour permettre à des utilisateurs « locaux » d’avoir des objets qui leur ressemblent, qui leur parlent leur langage. Ces outils performants, bien utilisés par des traducteurs chevronnés, allaient enfin permettre de respecter, grâce à la stylistique différentielle, par exemple, les différences culturelles et linguistiques, même au sein d’une zone unilingue comme la francophonie. Le respect des différences culturelles dans le processus de localisation, c’était ça, le rêve. C’était aussi la formation de traducteurs d’élite, à la fois traducteurs, informaticiens, gestionnaires de projet, mais aussi experts à reconnaître les différences culturelles au sein des zones linguistiques correspondant à leurs langues de travail et entre ces différentes langues; des traducteurs qui, grâce à ce bagage, allaient pouvoir obtenir une reconnaissance bien méritée et un statut social enviable. En 2009, force est de constater que la réalité est loin de ce que nous avions rêvé…