2010
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Cahiers franco-canadiens de l'Ouest ; vol. 22 no. 2 (2010)
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Nicole Brossard, « OPAYSAGES : ou la partie invisible des mots », Cahiers franco-canadiens de l'Ouest, ID : 10.7202/1009119ar
Dans cet article, l’auteure aborde la question de la traduction du point de vue de l’écrivaine dont les oeuvres ont été traduites. Selon Brossard, être traduit suppose une transformation, un devenir autre dans l’autre langue. Elle analyse donc cette pratique – dialogique – de la traduction selon la double perspective du travail solitaire du traducteur en tant que lecteur et des récepteurs. La traduction, en effet, est facteur de circulation, de rencontres, d’échanges mais aussi invitation à revisiter sa propre langue, ses origines et son devenir. Ainsi, la traduction est une production (de sens) qui exige une responsabilité de juste mesure devant la possibilité d’entrer dans l’intimité de l’oeuvre ou de s’en éloigner. Différentes approches sont alors proposées : celle du sens tel quel, l’approche de l’identitaire (du sens recherché), la ludique permissive (du sens ubique) et l’interactive responsable / interactive libre (du sens réinventé). Ce dialogue, cette interaction qu’est la traduction, ouvre à la possibilité d’une ré/écriture. Le texte traduit est donc un espace de transformation, de rencontres et d’invitation au rêve.