De la littérature « contre » le journal, du journal « contre » la littérature : le cas de quelques journaux d’écrivains québécois contemporains

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2011

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Tangence ; no. 97 (2011)

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Manon Auger, « De la littérature « contre » le journal, du journal « contre » la littérature : le cas de quelques journaux d’écrivains québécois contemporains », Tangence, ID : 10.7202/1009130ar


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Malgré l’immense intérêt qu’il suscite, particulièrement depuis le début des années 1980, le journal intime, même s’il présente à l’occasion un caractère littéraire, continue de s’inscrire hors du champ de la littérature proprement dite. Or, ce jugement discriminatoire à l’égard du genre diaristique n’est pas que l’apanage de la critique, mais aussi celui d’un certain nombre d’écrivains qui s’adonnent à cette pratique et en assurent de surcroît la publication. C’est même cette position « anti-littéraire » du genre diaristique qui, semble-t-il, en constitue la principale puissance d’attraction. En effet, cette écriture « libre », qui se déploie dans un genre apparemment sans code, semble offrir la possibilité à certains écrivains de se positionner « contre » la littérature, en portant un regard extérieur et diffracté sur elle. Dans cet article, il s’agira donc d’examiner la charge critique (à la fois éthique et esthétique) que revêtent trois journaux d’écrivains québécois contemporains dont la démarche semble viser tout autant une dénonciation des normes qui président à l’ordre des discours qu’une tentative de légitimation de leur parole à travers la « formation » du genre diaristique, ce dernier devenant, paradoxalement, garant de leur statut d’écrivain.

Despite the enormous interest it arouses, particularly since the early 1980s, the diary, although it presents a literary character at times, continues to fall outside the field of literature as such. Now, this discriminatory judgment regarding the diary genre is the prerogative not only of critics, but also of a certain number of writers who are devoted to it and who, furthermore, ensure the diaries’ publication. One could even say this “anti-literary” position appears to be the diary’s main power of attraction. In fact, the “free” writing deployed in a genre that supposedly lacks a code seems to offer certain writers the chance to position themselves “against” literature by examining it from the outside, and from various perspectives. This article aims, therefore, to examine the critical charge (at once ethical and aesthetic) assumed by three diaries of contemporary Quebec writers whose approach appears to involve both a denunciation of the norms governing the order of discourses and an attempt to legitimize their words via the “formation” of the diary genre, with the latter becoming, paradoxically, a guarantee of their status as a writer.

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