Étudier les récits de voyage : Bilan, questionnements, enjeux

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2012

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Arborescences : Revue d'études françaises ; no. 2 (2012)

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Résumé Fr En

Cet article s’intéresse en premier lieu au contexte de renouvellement de la recherche consacrée à la littérature de voyage, à partir de la deuxième moitié des années soixante-dix, qui permet d’en mieux saisir les objectifs intellectuels et les paramètres critiques. Ainsi, les processus de décolonisation créent certains parallèles entre la critique du colonialisme et la « critique » consacrée à la littérature de voyage et expliquent notamment l’intérêt pour les bilans, principalement liés aux travaux sur l’Ancien Régime. L’importance prêtée à ces origines et à ces « premiers contacts » est à son tour l’un des points d’attache réunissant les études sur la littérature de voyage et l’anthropologie. En deuxième lieu est considérée la relation ambivalente qu’entretient la recherche sur la « littérature de voyage » envers la nécessité d’une définition de son objet d’étude, et tout particulièrement envers la notion de « genre ». La définition de l’objet, multiforme, apparaît ainsi secondaire en comparaison à sa réhabilitation ou à son historicisation. En troisième lieu, et en guise de présentation des articles du présent numéro, sont présentés une sélection de discours critiques, de questionnements et d’enjeux ayant investi la littérature des voyages : (1) la poétique du genre, (2) les approches historiques, du new historicism à l’histoire du livre, (3) l’altérité et son étude phénoménologique ou anthropologique, (4) le rapport entre le texte et l’image, (5) la réception des récits de voyage, et notamment la récupération des voyages par la philosophie (6) le discours colonial et les théories postcoloniales, (7) les « histoires connectées ».

The first part of the article examines the context of the renewal of the study of travel literature, which started in the mid 1970s, in order to better understand its intellectual objectives and critical parameters. The context of decolonization thus created certain parallels between the criticism of colonialism and the literary criticism of travel literature. The need for assessing the legacy of colonialism also motivates the study of its advent in Early Modern texts. The insistence placed upon origins, and upon first contact, in turn, is one of the many places where the study of travel narratives interacts with the discipline of anthropology. The second part of the article is about the ambivalence involving, on one hand, the advent of research on travel literature, and on the other, its difficulties in precisely defining its object, or its refusal to do so. The definition of the object appears to be less crucial than its rehabilitation or its historicization. The third part of the article presents a selection of critical discourses, questionings, and stakes, linked to travel literature: (1) poetics, (2) historical approaches, from new historicism to the history of the book, (3) alterity and its phenomenological or anthropological study, (4) text and image, (5) the reception of travel narratives, such as its reprocessing by philosophical discourse, (6) colonial discourse and postcolonial theories, (6) world history.

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