2012
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Mémoires du livre ; vol. 3 no. 2 (2012)
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Laura J. Murray, « Reading Antebellum New York Dailies Against the Grain: The Case of Almira C. Loveland », Mémoires du livre / Studies in Book Culture, ID : 10.7202/1009343ar
L’article qui suit s’intéresse à des expériences de lecture associées aux quotidiens des années 1830 et 1840. Il s’attarde notamment à la carrière de la New-yorkaise Almira Loveland, qui, par ses activités de poète, d’éditrice et de militante réussit à transformer ce qu’on trouvait dans ces mêmes journaux pour le retourner, tout autre, à la sphère publique : ce qui était hier à jeter valait désormais la peine d’être conservé; ce qui était confiné au monde des hommes se frayait un passage jusqu’à celui des femmes; ce qui était sensationnaliste devenait authentique. Le cas de Loveland est, à n’en pas douter, hors du commun, mais suggère néanmoins que les modes de lecture et de mobilisation suscités par les journaux de l’époque n’étaient pas nécessairement soumis à la grandiloquence éditoriale toute masculiniste affichée par ceux-ci. Il invite également à explorer des expériences de lecture très diversifiées, mais dont on trouve peu de traces dans les archives.