L’altermondialisme et la revalorisation de la politique extra-parlementaire

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2012

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Sociologie et sociétés ; vol. 44 no. 1 (2012)

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Cet article a pour but d’éclairer sous un nouveau jour le contexte sociopolitique dans lequel se mènent les luttes altermondialistes en attirant l’attention sur deux hypothèses théoriques de la sociologie historique critique. En particulier, il soutient que la sociologie concernée par l’agence transformatrice de l’altermondialisme gagnerait à théoriser davantage la spécificité du capitalisme — une séparation inédite entre l’« économie » et le « politique » — pour dépasser l’analyse conjoncturelle du néolibéralisme et de la démocratie libérale afin de mieux évaluer les processus par lesquels les altermondialistes tentent de changer le monde sans prendre le pouvoir. L’article souligne finalement les hésitations de l’altermondialisme à repolitiser la question de la nature du travail et des relations sociales de propriété, mais conclut néanmoins que l’altermondialisme a le grand mérite de revaloriser une culture politique cosmopolite et extra-parlementaire dépréciée par la démocratie libérale.

This article sheds a new conceptual light on the sociopolitical context of anti-globalization struggles by drawing attention to two theoretical assumptions of critical historical sociology. It argues that the sociological literature concerned with the transformative agency of the anti-globalization movement would benefit from a more rigorous theorization of the historical specificity of capitalism — a unique differentiation between the “economic” and the “political”. The objective is to better assess, by overcoming the limitations stemming from the commonly held conjonctural analysis of neoliberalism and liberal democracy, the processes through which the anti-globalization movement is attempting to change the world without taking power. The article concludes that the global justice movement — despite its hesitation to repoliticize the issue of labor and social property relations — has the great merit of reenergizing a cosmopolitan and extra-parliamentary political culture that has been depreciated by liberal democracy.

El presente artículo busca aclarar, desde una nueva perspectiva, el contexto sociopolítico en el cual se desarrollan las luchas altermundialistas, a partir de dos hipótesis teóricas de la sociología histórica crítica. En particular, se sostiene que la sociología concernida por el ente transformador de la altermundialización ganaría al teorizar más aun acerca de la especificidad del capitalismo —una separación inédita entre la economía y lo político— para superar el análisis coyuntural del neoliberalismo y la democracia liberal con el fin de evaluar mejor los procesos por medio de los cuales los altermundialistas afirman “cambiar el mundo”. El artículo subraya finalmente las vacilaciones del altermundialismo para despolitizar la cuestión de la naturaleza del trabajo y de las relaciones sociales de propiedad pero, sin embargo, concluye que el altermundialismo tiene el gran mérito de revalorizar la cultura política cosmopolita y extraparlamentaria, despreciada por la democracia liberal.

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