Penser la ruralité et son développement au GRIDEQ entre 1970 et 2000 : Du mouvement social localisé à la construction symbolique des communautés territoriales

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2012

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Cahiers de géographie du Québec ; vol. 56 no. 157 (2012)

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Yann Fournis, « Penser la ruralité et son développement au GRIDEQ entre 1970 et 2000 : Du mouvement social localisé à la construction symbolique des communautés territoriales », Cahiers de géographie du Québec, ID : 10.7202/1012216ar


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Au Québec comme ailleurs, la ruralité est un objet difficile à analyser : elle suscite souvent une conclusion désenchantée, comme si la période historique récente conduisait à sa dissolution. À partir des travaux de Hugues Dionne, cet article se propose de rappeler l’actualité de certaines contributions du GRIDEQ, proches d’une sociologie critique, à ce débat. Ces travaux illustrent une évolution lourde de certaines études régionales québécoises qui, d’abord tournées vers les mouvements sociaux et les lieux de vie, connaissent un tournant dans les années 1990 : elles élargissent le regard à d’autres logiques spatiales et valorisent plus nettement une mobilisation locale qui transmue les lieux de vie en territoires, dans un rapport de coopération conflictuelle avec l’État. Cette redéfinition des rapports entre localisation et territorialisation conduit à une conception forte de la communauté qui, entendue comme « recherche de globalité », confère au local une forme de cohérence symbolique et sociale.

In Québec, as elsewhere, rurality is a difficult concept to define. Efforts to do so often prompt disillusioned conclusions, as if recent history were heralding the demise of the phenomenon. Based on studies carried out by Hugues Dionne, this article aims to heighten awareness of the relevance to this debate of work undertaken by the GRIDEQ research group, in what might be seen as a form of critical sociology. Research by Dionne and the GRIDEQ reflects an unmistakeable sea-change in the approaches adopted for many studies on the situation in rural Québec. It illustrates a shift in the 1990s from a focus on social movements and local living environments to a broader spatial perspective, where increasing emphasis is placed on local mobilization, seen now not simply as place, but instead as territory, in a relationship of conflictual cooperation with the State. Redefining the connections between local and territorial identity contributes to an expanded conceptualization of community which, when taken as reflecting “a desire to be part of the whole”, provides a degree of social and symbolic cohesiveness to the concept of what is “local”.

En Québec y dondequiera, la ruralidad es un objeto difícil de analizar : a menudo provoca conclusiones que decepcionan, como si el período histórico reciente llevaría a su desagregación. Partiendo de los trabajos de Hugues Dionne, este artículo trae a la memoria la actualidad de algunas contribuciones del GRIDEQ, próximas de una sociología crítica, para el debate. Esos trabajos ilustran una evolución torpe de algunos estudios regionales quebequenses, los que, previamente dirigidos hacia los movimientos sociales y los lugares de vida, conocen un viraje decisivo en los años 1990 : apertura de la visión hacia otras lógicas espaciales y clara valorización de la movilización local que transforma los lugares de vida en territorios, en una relación de cooperación conflictiva con el Estado. Esta redefinición de relaciones entre localización y territorialización conduce a una concepción fuerte de la comunidad que, comprendida como “investigación de globalidad”, confiere a lo local una forma de coherencia simbólica y social.

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