Éducation populaire et réappropriation autochtone du système de conseils communautaires de développement au Guatemala

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2011

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Recherches amérindiennes au Québec ; vol. 41 no. 1 (2011)

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Martin Hébert, « Éducation populaire et réappropriation autochtone du système de conseils communautaires de développement au Guatemala », Recherches amérindiennes au Québec, ID : 10.7202/1012699ar


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La mise en place d’une structure de participation citoyenne fondée sur la création de conseils communautaires de développement (COCODES) au Guatemala est l’une des mesures inscrites dans les accords de paix de 1996 susceptible de promouvoir une plus grande justice distributive dans ce pays. Mais, même si elle est inscrite dans la loi, la création de ces comités se butte à la résistance des élites traditionnelles, en particulier celle des maires et des administrations municipales, qui voient leur pouvoir miné par cette nouvelle structure participative. Dans un tel contexte, marqué par une histoire de répression violente de l’activisme autochtone et de méfiance généralisée concernant la mise en place de structures autonomes face à l’État, les revendications autochtones ont trouvé un véhicule efficace au sein de mouvements dont l’objectif explicite est la simple application de la loi de participation citoyenne, et dans la promotion des COCODES. En surface, cette stratégie semble marquer un recul par rapport aux mouvements autonomistes observés dans d’autres régions d’Amérique latine, mais l’auteur de cet article soutient l’idée que, dans un contexte marqué par une grande histoire de violence, les initiatives autochtones pour l’application « de la loi » décrites ici sont, en fait, des formes de mobilisation politique et jouent un rôle important dans la contestation des discriminations traditionnelles.

The implementation of public participation structures based on Community Development Committees (COCODES) in Guatemala is one of the measures created by the 1996 peace accords in order to bring about a greater level of distributive justice in that country. Even if it is now inscribed within the law, the creation of COCODES runs up against some level of resistance from traditional Guatemalan elites, in particular from mayors and municipal councils, who see these new participative structures as undermining their political power. In this context characterized by a history of repression of Indigenous activism, as well as by generalized suspicion towards “parallel” structures autonomous from the State, some Mayan activists have invested their efforts in movements whose explicit objective is to ask for the simple application of the Law for public participation, and whose action is to promote the creation of COCODES. On the surface, such a strategy might seem less overarching than that of autonomist movements present in other parts of Latin America. However, we argue here that in a context marked by a history of violence such as Guatemala, the initiatives of indigenous peoples seeking the simple application of laws granting them formal rights constitute, in fact, important forms of political mobilization and play a significant role in the elimination of traditional forms of discrimination at the regional level.

La puesta en práctica de una estructura de participación ciudadana fundada sobre la creación de comités comunitarios de desarrollo (COCODES), en Guatemala, es una de las medidas inscritas en los acuerdos de paz de 1996, con el objetivo de promover una mayor justicia redistributiva, en dicho país. Pero incluso estando consignada en la ley, la creación de estos comités está sometida a la resistencia de las élites tradicionales, y en especial a la de los alcaldes y los gobiernos municipales, que ven erosionado su poder por la introducción de esta nueva estructura participativa. En este contexto, marcado por una historia de violenta represión al activismo indígena y por una desconfianza generalizada hacia los “paralelismos” o la creación de estructuras autónomas que enfrentan al Estado, las demandas indígenas han encontrado un instrumento efectivo en movimientos sociales cuyo objetivo explícito es la simple aplicación de la ley de participación ciudadana y la promoción de los COCODE. A primera vista, esta estrategia parece marcar un retroceso con respecto a los movimientos autonomistas observados en otras partes de América Latina, pero en esta ocasión, proponemos que en un contexto marcado por una importante historia de violencia, las iniciativas indígenas que describimos, orientadas a la aplicación “de la ley” son, de hecho, formas de movilización política y juegan un papel muy importante en el rechazo a las formas tradicionales discriminación en la región.

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