2012
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McGill Law Journal ; vol. 58 no. 1 (2012)
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Maneesha Deckha, « Legislating Respect: A Pro-Choice Feminist Analysis of Embryo Research Restrictions in Canada », McGill Law Journal / Revue de droit de McGill, ID : 10.7202/1013389ar
Cet article étudie l'impact de légiférer sur la question du respect et de la dignité d’un embryon in vitro et sur les statuts juridique et culturel de l'embryon dans l'utérus. Il évalue les restrictions aux recherches sur les embryons prévues au Canada dans la Loi sur la procréation assistée (LPA) pour déterminer si elles doivent recevoir un soutien des pro-choix féministes. Plus précisément, l'article examine s'il est possible pour les féministes de respecter l'embryon in vitro, ce que tente de faire la LPA, sans mettre en péril le soutien à l'avortement. L'article examine les possibilités théoriques de cette position en comparant la compatibilité des articulations féministes d'un droit à l'avortement (intégrité corporelle et égalité) avec des arguments féministes contre l'utilisation large des embryons dans la recherche (marchandisation et exploitation). L'article soutient qu'il est logiquement compatible pour les féministes de promouvoir à la foi « respect » et « dignité » pour les embryons in vitro tout en conservant une position pro-choix en matière d'avortement. L'article met néanmoins en garde contre le soutien féministe pour la LPA sous sa forme actuelle étant donné que, sur le plan pratique, une compréhension féministe des restrictions sur les recherches sur les embryons prévues dans la LPA est difficile à réaliser dans la sphère publique. Cet article explique pourquoi le résultat le plus probable pour la sphère publique sera un discours sans réserve de respect et de dignité pour les embryons en général, ce qui pourrait alors s’avérer problématique en relançant le débat sur l'avortement et en déstabilisant le statut de non-personnalité de l'embryon dans l’utérus. Pour y remédier, l'article fournit des recommandations sur la façon dont la LPA doit être modifiée afin de mieux garantir que les restrictions législatives sur la recherche sur l'embryon reflètent une intention du législateur qui respecte l'autonomie reproductive des femmes.