2012
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Santé mentale au Québec ; vol. 37 no. 2 (2012)
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Monique Séguin et al., « L’apport de la recherche en psychologie dans la compréhension complexe de l’étiologie du suicide », Santé mentale au Québec, ID : 10.7202/1014946ar
Si la présence de certains facteurs augmente le risque de conduites suicidaires, la question est de savoir quel peut être le poids différentiel des divers facteurs de risque, pour quels individus, dans quel contexte et à quelle période de leur vie ? Nous avons mis à l’épreuve l’expérimentation d’un modèle expliquant différentes trajectoires de vie qui mènent au suicide. Cette étude permet de dépasser un modèle corrélationnel d’identification de facteurs de risque et de cibler quatre sous-groupes distincts d’individus dont la trajectoire développementale semble bien différente. Il est clair que le suicide est un problème complexe, multidimensionnel, multiniveau. La psychologie, au carrefour de plusieurs disciplines scientifiques, peut intégrer et faire le lien avec d’autres disciplines afin de clarifier les contextes de vie qui affectent différemment les personnes suicidaires, permettant ainsi de mettre en oeuvre des interventions préventives susceptibles d’agir dans cette chaîne causale dont l’issue ultime est le suicide.