Roland Barthes au théâtre de la Cité

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2011

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Cahiers de recherche sociologique ; no. 51 (2011)

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Jonathan Roberge, « Roland Barthes au théâtre de la Cité », Cahiers de recherche sociologique, ID : 10.7202/1015001ar


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L’article discute des rapports ambigus de Roland Barthes avec le théâtre et des multiples manières par lesquelles il a tenté de mettre ces rapports au clair. L’idée de théâtralité est l’aboutissement de cette démarche. Comme « épaisseur de signes », elle permet un meilleur dialogue avec les sciences humaines et, de là, de penser à nouveaux frais la culture populaire. Dans un premier temps, l’article reprend les discussions contemporaines sur le concept — chez Josette Feral notamment — pour en arriver à la théâtralité comme régime de visibilité, médiation et métaphorisation de l’espace public dans lequel les individus s’entre-aperçoivent tantôt sur un mode performatif, tantôt sur un mode réceptif. Dans un second temps, place est faite aux écrits peut-être plus anciens de Barthes à propos du théâtre brechtien. La venue du Berliner Ensemble à Paris, en 1954, fut un « véritable incendie » aussi parce que Brecht proposait un théâtre proprement immanent, mais dans lequel s’ouvrait une brèche, une possibilité de critique. La troisième partie de l’article poursuit cet effort consistant à repenser la critique à partir d’exemples vernaculaires tels la lutte, le Palace et les vedettes. Ces mythes de la culture de masse mélangent le profane et le sacré d’une telle façon que la critique et les intellectuels qui la portent se doivent de s’adapter et de se remettre en question.

The article looks at Roland Barthes’ ambiguous relationship with theater and the multiple ways by which he has tried to clarify it. The idea of theatricality represents the outcome of his efforts. As a “density of signs”, this idea allows for a better dialogue with the human sciences and, through such dialogue, permits a rethinking of popular culture. First, the article analyzes contemporary discussions regarding theatricality – by Josette Feral, among others – to demonstrate that the concept primarily deals with visibility, mediation and metaphors of the public space where individuals encounter each other. Second, the article goes back in time in order to address Barthes’ discovery of Brechtian theater. The Berliner Ensemble’s 1954 performance in Paris was a shock for Barthes, an incendiary event that proposed something profoundly different, both immanent and critical. Third, the article continues such effort to rethink criticism by dealing with vernacular examples like wrestling, the Palace, or stars. In turn, these myths of modern culture, because they intertwine the profane and the sacred, should require intellectuals and critics to adapt to an ever-changing environment and to question their own assumptions and beliefs.

El artículo discute las relaciones ambiguas de Roland Barthes con el teatro y las múltiples maneras a través de las cuales él intento clarificar las mencionadas relaciones. La idea de teatralidad es el resultado de ésta trayectoria. «Como mecanismo que busca hacer más espesos a los signos», la teatralidad permite un mejor diálogo entre las Ciencias Humanas y, a partir de allí, pensar de nuevo los términos de la cultura popular. En un primer momento, el artículo retoma las discusiones contemporáneas sobre el concepto – enunciado particularmente por Feral – para llegar a la teatralidad como régimen de visibilidad, mediación y metamorfización del espacio público dentro del cual los individuos se auto-perciben, a veces sobre un modo de actuación, a veces sobre un modo repetitivo. En un segundo momento, se deja lugar a los escritos quizás más antiguos de Barthes que hacen referencia al teatro de Brecht. La llegada del Berliner Ensemble a París en 1954 fue un «verdadero incendio», también porque Brecht proponía un teatro propiamente inmanente, pero en el cual se abría una brecha, una posibilidad de crítica. La tercera parte del artículo persigue éste esfuerzo que consiste en repensar la crítica a partir de ejemplos vernáculos tales como la lucha, el Palacio y las estrellas. Estos mitos de la cultura popular de masas mezclan lo profano y lo sagrado de tal manera que la crítica y los intelectuales que la defienden deben adaptarse a ellas y auto cuestionarse.

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