La Franciade de Le Brun : poétique ovidienne de l’exil en Nouvelle-France

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2012

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Tangence ; no. 99 (2012)

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Dans son oeuvre intitulée Franciados libri duo, le jésuite Laurent Le Brun personnifie la Nouvelle-France (Nova Gallia). La déesse adresse quatorze élégies rédigées en latin à de puissantes personnalités françaises : ces lettres-poèmes présentent les difficultés auxquelles doivent faire face les Premières Nations en Nouvelle-France, en décrivant la vie des autochtones d’un point de vue topographique et ethnographique. L’ouvrage n’a jusqu’à présent reçu que peu d’attention. Pourtant, la manière dont l’auteur utilise les figures latines classiques et les topoï afin de rendre cet « autre » Canadien compréhensible à un public européen et humaniste mérite d’être étudiée. Parmi ses nombreuses allusions aux poètes classiques, la Franciade entretient un long dialogue intertextuel avec les Tristes et les Pontiques d’Ovide. Ce dialogue permet à Le Brun de transformer l’appel individuel d’un exilé à la clémence impériale en un plaidoyer pour la rédemption universelle d’un monde non civilisé.

In his work entitled Franciados libri duo, the Jesuit Laurent Le Brun attributes personality to New France (Nova Gallia). The goddess addresses fourteen elegies written in Latin to powerful French figures: these letter-poems present the difficulties faced by the First Nations in New France by describing aboriginal life from a topographic and ethnographic perspective. The work has received little attention to date, but merits study for the author’s use of classical Latin figures and topoï to render these “other” Canadians comprehensible to a European and humanist public. Among its many allusions to the classical poets, the Franciad maintains a long intertextual dialogue with Ovid’s Tristia and Epistulae ex Ponto. This dialogue allows Le Brun to transform an exile’s personal appeal for imperial clemency into a plea for the universal redemption of an uncivilized world.

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