Se préfacer, dans l’oubli de soi-même

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2013

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Voix et Images ; vol. 38 no. 2 (2013)

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Luc Bonenfant, « Se préfacer, dans l’oubli de soi-même », Voix et Images, ID : 10.7202/1015163ar


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Louis Dantin est-il l’auteur des vers de Nelligan ? En répondant provisoirement oui à cette question, posée par Valdombre en 1938 et depuis reprise par de nombreux critiques, cet article s’intéresse au problème de l’allonymie chez Dantin. L’étude comparée de textes poétiques et narratifs « signés » par Nelligan, Silvio et Eugène Seers permet en effet de dégager une allégorèse de type biographique où l’écrivain se ferait le fossoyeur de lui-même et de ses masques. Les allonymes et autres noms propres qui désignent provisoirement l’écrivain participent ainsi d’une axiologie euphorique où, en s’absorbant tous dans celui de Louis Dantin, ils signent en définitive la naissance possible et efficace de Dantin lui-même, ce nom devenant d’office la marque persistante de l’homme, c’est-à-dire celle sous laquelle l’histoire le retiendra tout autant comme poète que comme critique.

Is Louis Dantin the author of Nelligan’s poems? This article, which provisionally replies yes to the question first asked by Valdombre in 1938 and taken up since then by many critics, focuses on the issue of Dantin’s allonymity. A comparative study of poetic and narrative texts “signed” by Nelligan, Silvio and Eugène Seers leads to a biographical allegoresis in which the writer would seem to have dug his own grave and the grave of his masks. The allonyms and other proper names that temporarily designate the writer are all part of a euphoric axiology in which, as they all become absorbed in the name of Louis Dantin, they finally sign the possible and effective birth of Dantin himself: this name becomes, ex officio, the man’s persistent brand name, the name under which history will remember him as both poet and critic.

¿Es Louis Dantin el autor de los versos de Nelligan? Al contestar provisionalmente sí a esta pregunta, formulada por Valdombre en 1938 y, desde entonces, reiterada por numerosos críticos, este artículo se interesa por el problema de la alonimia en Dantin. En efecto, el estudio comparado de textos poéticos y narrativos ‘firmados’ por Nelligan, Silvio y Eugène Seers, permite extraer una alegoresis de tipo biográfico en la cual el escritor sería el sepulturero de sí mismo y de sus máscaras. Los alónimos y otros nombres propios que designan provisionalmente al escritor participan así de una axiología eufórica en la cual, al absorberse todos en el de Louis Dantin, firman en definitiva el nacimiento posible y eficaz del mismo Dantin, transformándose de oficio este nombre en la marca persistente del hombre, es decir, aquella bajo la cual la historia lo recordará, ya sea como poeta o como crítico.

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