Le mariage forcé au Canada : la criminalisation, une solution ?

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2013

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Criminologie ; vol. 46 no. 1 (2013)

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Madeline Lamboley et al., « Le mariage forcé au Canada : la criminalisation, une solution ? », Criminologie, ID : 10.7202/1015298ar


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Cet article met en exergue les nombreuses difficultés éprouvées par les femmes victimes de mariage forcé. Celles-ci sont doublement vulnérables du fait, d’une part, des formes d’abus et d’exploitation dont elles peuvent être l’objet et, d’autre part, de leur statut parfois précaire d’immigrantes, en particulier lorsqu’elles sont parrainées par leur conjoint. Des études menées dans certains pays européens, notamment en Norvège et en Belgique, ont mis au jour une situation inattendue, vu l’ampleur que prenait la problématique, signalant une certaine urgence d’agir. Ces pays ont alors fait le choix de criminaliser la pratique des mariages forcés. Le Canada n’a pas pris une telle initiative. À partir d’une étude menée à la fois auprès de femmes vivant, ayant vécu ou étant menacées d’une situation de mariage forcé et d’informateurs clés provenant de divers milieux de pratique oeuvrant auprès d’elles, nous posons la question : la criminalisation est-elle la bonne, voire la seule, solution au problème envisagé ?

This article highlights the many difficulties met by victims of forced marriage. These women are vulnerable in two ways. Firstly, they may be subject to forms of abuse and exploitation and, secondly, their status as an immigrant may be precarious, especially when they are sponsored by their husband. Studies in some European countries, in particular Norway and Belgium, have exposed an unexpected situation, in view of the magnitude of the problem, indicating an urgent need for action. These countries chose to criminalize forced marriages. Canada has not criminalized forced marriage. Based on a study of women who have either experienced forced marriage or the threat thereof, and key informants from various practice settings working with them, we ask the question : Is criminalization good, and is it the only solution to the problem ?

Este artículo pone de relieve las numerosas dificultades que encuentran la mujeres victimas de matrimonios forzados. Éstas son doblemente vulnerables debido, por un lado, a las formas de abuso y explotación de las cuales pueden ser objeto y, por otro lado, a su situación, a veces precaria, de inmigrantes, en particular cuando ellas son apadrinadas por sus parejas. Estudios llevados a cabo en algunos países europeos, precisamente en Noruega y en Bélgica, han revelado una situación inesperada, dadas las dimensiones que tomaban la problemática, señalando así una cierta urgencia de pasar a la acción. Estos países decidieron, entonces, criminalizar la práctica de los casamientos forzados. Canadá no ha tomado tal iniciativa. A partir de un estudio efectuado simultáneamente con mujeres que viven o vivieron una experiencia de matrimonio forzado, o bien que han sido amenazadas a pasar por dicha situación, y con informadores claves provenientes de diversos ámbitos de práctica dedicados a ellas, planteamos la pregunta : es la criminalización la solución correcta, o única, al problema considerado ?

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