Diversification des territorialités autochtones contemporaines : réflexions sur l’accès à la propriété privée chez les Nisga’a de Colombie-Britannique

Fiche du document

Date

2012

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Cahiers de géographie du Québec ; vol. 56 no. 159 (2012)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Cahiers de géographie du Québec, 2012


Résumé Fr En Es

En vertu d’ententes conclues récemment avec les différents paliers gouvernementaux canadiens, l’autonomie acquise par certains groupes autochtones permet à ces derniers de réaliser des changements considérables sur le plan de leurs relations territoriales, actrices et témoins de leur réaffirmation politique. Certaines de ces avancées participent en effet d’une interpénétration culturelle qui interpelle des modes autochtones et non autochtones de penser et de concevoir le territoire. Ce faisant, elles réinvestissent la nature même des relations que les Premières Nations entretiennent avec celui-ci. Dans le cadre de cet article, nous nous intéressons plus précisément aux initiatives conditionnant les droits de propriété au sein de la nation Nisga’a. Plus encore, nous verrons en quoi un accès à la propriété privée peut poser des défis d’ordres culturel et identitaire en procédant d’une restructuration scalaire. Ceci dit, dans un contexte où les milieux et les modes de vie des autochtones se diversifient et se fragmentent, leurs territorialités sont continuellement appelées à se transformer et à se redéfinir. Nous tenterons dès lors de démontrer si et en quoi l’avènement de la propriété privée sur les territoires résidentiels des Nisga’a répond à leurs aspirations économiques et politiques, mais aussi à leur affirmation culturelle, tout en étant en partie campé dans une structure ontologique exogène.

Under recent agreements with the federal and provincial governments of Canada, the autonomy gained by some First Nations allows them to make significant changes in their territorial relations, a key factor in their political reaffirmation. Some of these advances draw on the cultural interpenetration of Indigenous and non-Indigenous ways of thinking about and understanding the land. In doing so, they tangibly reassert the relationships First Nations have traditionally maintained with their land. As part of this article, we focus specifically on initiatives affecting property rights within the Nisga’a Nation. Moreover, we show how access to private property may be challenging some aspects of culture and identity through scalar restructuring. When the concept of private property extends beyond its purely legal expression and becomes symbolic, it generates its own concomitant living practices. That said, in a context where the lifestyles and living environments of Indigenous people are becoming more diverse and fragmented, territoriality is constantly being redefined. We therefore examine whether and how private property on the Nisga’a residential territories can meet their economic and politic aspirations as well and foster their cultural affirmation, while remaining rooted, in part, in an exogenous ontological structure.

Según los convenios concluidos últimamente (entre algunas naciones autóctonas) con las diferentes instancias gubernamentales canadienses, la autonomía adquirida por algunos grupos autóctonos les permite realizar cambios considerables en sus relaciones territoriales, en tanto que protagonistas y testigos de su afirmación política. Ciertos adelantos que participan a la interpenetración cultural invitan a tomar conciencia de los modos o maneras autóctonos y no autóctonos de pensar y concebir el territorio. Ellos influyen la naturaleza misma de las relaciones que las Primeras Naciones entretienen con éste. En este artículo nos interesamos a las iniciativas que condicionan los derechos de propiedad dentro de la Nación Nisga’a. Procediendo a une estructuración escalar, vemos como el acceso a la propiedad privada desafía el orden cultural y el de la identidad. En un contexto donde medios y modos de vida de los autóctonos se diversifican y se fragmentan, la territorialidad de estos últimos está en transformación y en redefinición continua. Demostraríamos así, (si la posibilidad existe) como la emergencia de la propiedad privada, en los territorios residenciales de los Nisga’a, responde a sus aspiraciones económicas, políticas y a sus afirmaciones culturales, estando todavía parcialmente plantados en una estructura ontológica exógena.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en