2013
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Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique ; vol. 14 no. 1 (2013)
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Marie-Hélène Breault, « L’évocation de la glace et du froid par le timbre de la flûte dans Icicle de Robert Aitken », Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique, ID : 10.7202/1016194ar
Dans cet article, l’auteure, qui est à la fois interprète et chercheuse, présente une investigation heuristique de son propre processus d’interprétation du solo de flûte Icicle de Robert Aitken. Dans cette pièce, des techniques de jeu contemporaines permettent de produire diverses couleurs sonores évoquant, comme le titre le suggère, le froid, la transparence de la glace, sa cristallinité. Ces techniques sont analysées à partir d’une perspective ancrée dans la pratique interprétative et au regard d’un axe imaginaire de température du timbre instrumental. L’auteure traite aussi bien des techniques notées dans la partition et prescrites par le compositeur que de celles qui relèvent de ses initiatives comme interprète. Ces techniques sont d’abord classifiées selon des catégories établies par le pédagogue de la flûte Pierre-Yves Artaud (Artaud 1986), pour être ensuite évaluées selon les deux grands archétypes instrumentaux – voix et percussion – identifiés par Jean-Claude Risset (Risset 2004). L’analyse de ces techniques est doublée d’explications concernant la méthode de travail et d’appropriation de l’oeuvre utilisée par l’auteure, méthode qui intègre la qualification subjective du timbre instrumental et qui mise sur la créativité interprétative.