« Le dernier endroit dans l’univers » : À propos de l’extinction des rentes seigneuriales au Québec, 1854-1974

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2010

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Revue d’histoire de l’Amérique française ; vol. 64 no. 2 (2010)

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Benoît Grenier, « « Le dernier endroit dans l’univers » : À propos de l’extinction des rentes seigneuriales au Québec, 1854-1974 », Revue d’histoire de l’Amérique française, ID : 10.7202/1017839ar


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En décembre 1854, la cinquième législature du Canada Uni promulguait l’Acte pour l’abolition des droits et devoirs féodaux dans le Bas-Canada. Cette législation n’a pas pour autant mis fin aux liens économiques et sociaux unissant seigneurs et censitaires. En préservant partiellement la propriété seigneuriale et en imposant des conditions aux censitaires pour le « rachat » des rentes, la loi ne constitue qu’une étape du long processus qui s’est échelonné jusqu’aux années 1970. Ce texte entend mieux définir les mécanismes par lesquels le lien entre seigneurs et censitaires a survécu, puis disparu dans le Québec du xxe siècle. Il présente d’abord la chronologie de l’extinction des rentes seigneuriales, dépeint ensuite le contexte de création du Syndicat national du rachat des rentes seigneuriales (1935), puis analyse le travail effectué par cet organisme de même que les sources qui en émanent. L’objectif est d’inscrire l’histoire seigneuriale québécoise dans une perspective de longue durée et de comprendre que les persistances de cette institution ne se résument pas à son empreinte dans le paysage et la toponymie.

In December 1854, the fifth Parliament of Canada under Union enactedthe Acte pour l’abolition des droits et devoirs féodauxdans le Bas-Canada. This piece of legislation did not end the economicand social ties between seigneurs and censitaires. Preserving partiallyseigneurial property and imposing conditions to the censitaires for the« rachat » of their rents, the law was a step ina long process that lasted until the 1970s. This text intends to definethe mechanisms by which the relationship between seigneurs andcensitaires survived and disappeared in the course of twentieth-centuryQuebec. It first presents the chronology of the extinction ofseigneurial rents, then describes the context of creation of theSyndicat national du rachat des rentes seigneuriales (1935), andfinally analyzes the work of this organization as well as the sourceswhich emanate from it. The objective of the article is to situateQuebec seigneurial history in a long-term perspective and to show thatthe persistence of the seigneurial institution is not confined to hismark on the landscape and place names.

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