Réminiscences du passé de la Seconde Guerre mondiale au Québec depuis 1945 : Apports et limites d’une approche historiographique croisée France-Québec

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2010

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Revue d’histoire de l’Amérique française ; vol. 64 no. 2 (2010)

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Marc Bergère, « Réminiscences du passé de la Seconde Guerre mondiale au Québec depuis 1945 : Apports et limites d’une approche historiographique croisée France-Québec », Revue d’histoire de l’Amérique française, ID : 10.7202/1017840ar


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À l’origine de ce sujet, il y a une double découverte. D’une part, il est avéré que certains individus compromis en France sous l’Occupation se sont réfugiés au Québec après la guerre. D’autre part, il apparaît que, moins que leur importance numérique (quelques poignées), c’est l’écho significatif de leur présence et les soutiens non négligeables dont ils ont pu bénéficier au sein de la société québécoise, qui interrogent. En effet, l’ampleur de la mobilisation de part et d’autre fut telle que l’essayiste Yves Lavertu a pu, à juste titre, parler d’une « affaire Bernonville » entre 1948 et 1951, pour désigner ce qui s’apparente à une véritable « affaire d’État » (sous au moins deux plans : France/Canada, mais aussi en interne fédéral/provincial). Ce faisant, il s’agit ici de présenter un projet de recherche qui, partant de l’événement (l’affaire des « réfugiés politiques » français au Canada dans l’immédiat après-guerre), analyse aussi les usages de ce passé dans des temps ultérieurs entre histoire, mémoire et écriture de l’histoire. Dès lors, sachant qu’un objet comparable existe en France et que l’on dispose ainsi des outils méthodologiques pour l’appréhender, la question est désormais de savoir quels peuvent être les apports mais aussi les limites d’une approche historiographique croisée France-Québec sur ce sujet. C’est pourquoi, cette note de recherche est pensée comme un premier état historiographique tout en conservant une forte dimension problématique et programmatique.

A double discovery is at the origin of that topic. On one side, it turned out that certain people who had compromised themselves in France during the 1940-1945 German occupation had taken refuge in Quebec at the end of the war. On the other side, it appears that less than their actual importance in terms of numbers (only a few people were concerned), it’s the important support they were given in Quebec that can be discussed. In fact, the mobilization around them was so important that the essayist Yves Lavertu could rightly write about the “Bernonville affair” between 1948 and 1951 to name what was a real state affair (on two levels at least, a France/Canada affair and a federal/provincial affair as well). So, the point is to present a research project which, originating in the event (the French political refugees affair in Canada just after the war) would analyze the uses of that fact of the past in ulterior times, in history, memory and writing of history matters. And so, knowing that a comparable research project also exists in France and that the necessary methodological tools are available to understand and have a better knowledge of the fact, the question is now to know what the contributions and the limits of an interconnected historiographic approach between France and Quebec could be on that topic. That’s why this work of research if it can be considered as a first historiographic step, has a strong problematic and programmatic dimension.

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