Associations et fondation en France et en Allemagne : traditions et convergence

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2013

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Revue internationale de l'économie sociale : Recma ; no. 329 (2013)

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Edith Archambault et al., « Associations et fondation en France et en Allemagne : traditions et convergence », Revue internationale de l'économie sociale: Recma, ID : 10.7202/1017936ar


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La France et l’Allemagne relèvent de traditions historiques, religieuses, administratives et politiques distinctes. Selon la théorie institutionnaliste des « social origins », leurs secteurs non lucratifs devraient également être très différents. Ils ont pourtant largement convergé au cours de la dernière décennie (poids économique, prédominance des services sociaux, modalités des financements publics, féminisation et caractère atypique de l’emploi). Dans les deux pays, le bénévolat augmente en même temps que l’emploi salarié, suggérant une relation macroéconomique de complémentarité plutôt que de substitution comme dans les pays anglo-saxons. Deux différences historiques subsistent néanmoins : un moindre taux de participation en France, ainsi qu’un nombre, un poids économique et une importance politique moindres des fondations, en dépit d’un rattrapage confus depuis la loi Aillagon de 2003.

France and Germany have distinctly different historical, religious, public administration and political traditions. According to the institutionalist theory of social origins, their nonprofit sectors should also be very different. They have however largely converged during the past decade (economic weight, predominance of social services, forms of public funding, feminisation and atypical nature of jobs). In both countries, volunteering and paid employment have increased simultaneously, suggesting a macroeconomic relationship of complementarity, rather than substitution as in countries like Britain or the United States. Nonetheless, two historical differences persist between France and Germany. There is a lower rate of participation in France, and French foundations have less economic and political importance despite some muddled catching up since the Aillagon law in 2003.

Francia y Alemania se basan en tradiciones históricas, religiosas, administrativas y políticas distintas. Según la teoría institucionalista de los social origins, sus sectores sin fines de lucro deberían igualmente ser muy diferentes. Sin embargo, han coincido en muchos puntos en el curso de la ultima década (peso económico, predominio de los servicios sociales, modalidades de los financiamientos públicos, feminización y carácter atípico del empleo). En ambos países, el voluntariado aumenta al mismo ritmo que el empleo asalariado, implicando una relación macroeconómica de complementariedad, más bien que de sustitución, como en los países anglosajones. Dos diferencias históricas subsisten sin embargo: una menor tasa de participación en Francia, un menor número y menores peso económico e importancia política de las fundaciones, a pesar de una recuperación confusa desde la Ley Aillagon de 2003.

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