2012
Ce document est lié à :
TTR : Traduction, terminologie, rédaction ; vol. 25 no. 2 (2012)
Tous droits réservés © AnthoulaRontogianni et KaterinaSpiropoulou, 2012
Anthoula Rontogianni et al., « L’enjeu de la traduction chez Vassilis Alexakis », TTR: Traduction, terminologie, rédaction, ID : 10.7202/1018803ar
Ap. J.-C., avant-dernier roman de l’écrivain grec francophone Vassilis Alexakis, est un livre exemplaire sur la problématique de l’autotraduction. À la différence des écrivains francophones issus de la colonisation auxquels le français a été imposé, rien ne prédisposait Alexakis à écrire dans cette langue. Quelles sont les raisons qui l’ont poussé à utiliser une langue autre que sa langue maternelle pour faire carrière? Pourquoi écrit-il dans deux langues? Aborder l’oeuvre d’Alexakis sous l’angle de ce que l’on appelle l’autotraduction ne constitue pas en soi une nouveauté. Mais il semble que l’on assiste en ce moment à un retour vers le grec, puisque Ap. J.-C. a lui aussi fait l’objet d’une écriture en grec et d’une autotraduction vers le français. Quels sont les choix opérationnels effectués par l’auteur pour camper un contexte aussi éloigné que le mont Athos, autrement dit la Sainte Montagne, dans Ap. J. -C., dans le but d’atteindre des imaginaires si différents? Après un survol des personnages et de la thématique de l’oeuvre, nous tenterons, dans un premier temps, de répondre à cette question par l’analyse thématique de son ouvrage et de soulever, dans un second temps, les problèmes socio-linguistiques et culturels qui résultent du passage d’une langue à l’autre, plus précisément de l’autotraduction.