An Epidemic without Enmity: Explaining the Missing Ethnic Tensions in New Haven's 1918 Influenza Epidemic

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2008

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Urban History Review ; vol. 36 no. 2 (2008)

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Julia F. Irwin, « An Epidemic without Enmity: Explaining the Missing Ethnic Tensions in New Haven's 1918 Influenza Epidemic », Urban History Review / Revue d'histoire urbaine, ID : 10.7202/1019167ar


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Résumé En Fr

Although much of the historiography of urban public health documents scapegoating of immigrant and working-class civilians during onsets of epidemic disease, the 1918 influenza epidemic in New Haven, Connecticut, suggests a very different story. A large number of industrial working-class Italians made up a significant proportion of the city's population. During the epidemic, Italians succumbed to influenza at nearly twice the rate of other residents. But, contrary to historiographic expectations, the New Haven story is one narrated by piercing silences and a distinct lack of hostility towards the immigrant community. These silences must be understood as a product of the period's political and social context. Influenza struck New Haven during the closing months of the First World War, a period marked by calls for unity, cooperation, and fierce patriotism. As Anglo citizens emphasized Americanism and assimilation, the Italian community's middle-class leadership largely acquiesced. Italian editors, physicians, business-owners, and other professionals used the epidemic period to construct a new public face of the Italian community as a modernized, patriotic, and responsible ethnic group. Simultaneously, New Haven's nationally renowned public health officials embraced a wartime vocabulary of voluntarism and civic obligation to alter civilian behaviours. They encouraged education and gentle persuasion in hygiene over more forceful coercion. Together, these community responses to influenza helped to quell potential hostilities. However, they also masked persistent inequalities in Italian health and limited the potential for real urban reforms of immigrant housing and health. Italian- and English-language publications demonstrate the diverse meanings of the influenza epidemic for different groups within the city. They also illustrate the many ways these groups used the epidemic to construct new definitions of citizenship and proper behaviour.

L’historiographie de la santé publique urbaine documente souvent les accusations envers immigrants et classes ouvrières, boucs émissaires auxquels l’on attribuait le blâme pour maints assauts de maladies épidémiques. Toutefois les détails historiques de l’épidémie de grippe espagnole de 1918 qui eut lieu à New Haven, Connecticut, suggèrent une trajectoire narrative différente. Les ouvriers et travailleurs industriels de souche italienne constituaient une proportion importante de la population de la ville. Au cours de l’épidémie, les habitants d’origine italienne succombaient à la grippe presque deux fois plus souvent que les autres citoyens. Mais contrairement aux prévisions historiographiques, l’histoire des événements de New Haven est racontée avec des silences perçants, ainsi qu’avec une absence d’inimitié envers la communauté immigrante. Ces silences doivent être compris comme étant un produit du contexte socio-politique de cette période. En effet, la grippe espagnole frappa la ville de New Haven durant les derniers mois de la Première Guerre mondiale, un temps marqué par des appels à l’unité et à la coopération, et par un patriotisme féroce. Pendant que les citoyens « Anglo » soulignaient l’Américanisme et l’esprit d’assimilation, les chefs bourgeois de la communauté italienne acquiescèrent largement. Éditeurs, médecins, propriétaires d’entreprise, et autres professionnels utilisèrent la période d’épidémie pour construire une face publique nouvelle de la communauté italienne, celle d’un groupe ethnique modernisé, patriotique, et sérieux. En même temps, les officiels de la santé publique de New Haven, renommés au niveau national, adoptaient en ce temps de guerre un vocabulaire martial, un langage de volontarisme et d’obligation civique afin de modifier les attitudes des citoyens. En matière d’hygiène, ils encourageaient l’éducation et la persuasion modérée plutôt qu’une plus ferme coercition. Prises d’ensemble, les réponses communautaires à la grippe espagnole aidaient à réprimer de potentielles hostilités. Cependant, ces réactions masquaient aussi les inégalités qui avaient persisté au niveau de la santé publique de la communauté italienne, et limitaient le potentiel pour de vraies réformes urbaines du logement et de la santé publique de la population d’immigrés. Des publications en langue italienne et anglaise démontrent les sens divers que prenait l’épidémie de grippe parmi différents groupes citadins. Celles-ci servent également à illustrer les maintes façons dont ces groupes utilisaient l’épidémie afin de créer des définitions nouvelles de citoyenneté et de comportement correct.

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