Facteurs associés à l’exposition élevée aux médicaments psychotropes identifiés lors d’une étude épidémiologique montréalaise

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2013

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Santé mentale au Québec ; vol. 38 no. 1 (2013)

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Michel Perreault et al., « Facteurs associés à l’exposition élevée aux médicaments psychotropes identifiés lors d’une étude épidémiologique montréalaise », Santé mentale au Québec, ID : 10.7202/1019196ar


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L’article examine les associations entre l’exposition élevée aux médicaments psychotropes, la présence d’un diagnostic de trouble mental et les caractéristiques sociodémographiques chez la population adulte. Un questionnaire a été passé par entrevue auprès de 2433 personnes de 15 ans et plus dans le cadre de l’enquête ZEPSOM (zone épidémiologique du sud-ouest de Montréal). Les déterminants de leur consommation de psychotropes ont fait l’objet d’analyses bivariées et de régression logistique multivariée. Une association bivariée significative a été observée entre la consommation de somnifères, d’anxiolytiques et d’antidépresseurs et être plus âgé, être une femme, vivre seul, avoir un niveau d’instruction et de revenu faible, de ne pas avoir occupé un emploi au cours des 12 mois précédant l’enquête et présenter un trouble mental. Une exposition élevée aux différents médicaments psychotropes (trois ou plus) a été rapportée chez 3,1 % des répondants. Toutes choses étant égales, elle augmente avec l’âge, le fait de vivre seul, ne pas avoir occupé d’emploi au cours de la dernière année et de présenter un trouble mental. Les résultats suggèrent la nécessité de considérer l’isolement social et la prévalence des troubles mentaux pour contextualiser l’exposition élevée aux médicaments psychotropes puisque la polypharmacie peut présenter des risques importants si elle ne s’inscrit pas dans la logique d’un protocole d’intervention clinique cohérent.

This article examine the associations between elevated exposure to psychotropic medications, presence of a diagnosis of mental illness, and sociodemographic characteristics in the adult population. A questionnaire was administered by interview to 2433 individuals aged 15 and over in the epidemiological catchment area of South-West Montreal. The determinants of psychotropic medication consumption were analyzed using bivariate analysis and multivariate logistic regression. A significant association was observed between the consumption of sleeping medications, anxiolytics, and antidepressants and being older, female, living alone, having a low level of education and income, being unemployed during the 12 months preceding the study, and presence of a mental disorder. An elevated exposure to different psychotropic medications (three or more) was reported in 3.1% of the respondants. All things being equal, this increased with age, living alone, being unemployed over the course of the last year, and presence of a mental illness. The results suggest that it is necessary to consider social isolation and prevalence of mental illness in order to contextualize the elevated exposure to psychotropic medication. Polypharmacy may indeed pose important risks if it does not follow the logic of a coherent clinical intervention.

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