2014
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Revue des sciences de l’eau ; vol. 27 no. 1 (2014)
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Nabil Rifai et al., « Modélisation des crues des rivières pour la gestion intégrée du risque d’inondation : cas du bassin versant de Tahaddart (nord-ouest du Maroc) », Revue des sciences de l’eau / Journal of Water Science, ID : 10.7202/1021982ar
Dans la région méditerranéenne, l’ampleur des inondations passées ainsi que les prévisions d’une augmentation de leur fréquence imposent une prise en considération du risque d’inondation par les aménagistes et les décideurs locaux. Dans ce cadre, la détermination des zones susceptibles d’être affectées par les inondations est primordiale pour une meilleure gestion de ce risque.La méthodologie mise en place dans cet article permet de disposer d’un outil d’évaluation du risque d’inondation à l’échelle du bassin versant. Elle repose sur l’idée que le risque d’inondation est la résultante du facteur aléa (fréquence-intensité physique du phénomène naturel) et du facteur vulnérabilité (sensibilité d’un usage du sol aux dommages d’inondations).L’évaluation du facteur aléa repose sur la combinaison de deux notions : la récurrence d’une inondation et la submersion résultante. Une modélisation hydraulique permet de suivre l’évolution spatio-temporelle des caractéristiques d’une crue, tandis que l’évaluation de la vulnérabilité se réfère à l’occupation du sol : tout dommage économique direct ou indirect apparait lorsque l'eau inonde au moins une parcelle de terrain.Appliquée au bassin versant de Tahaddart (nord-ouest du Maroc), l’étude a montré la prédominance d’un aléa inondation élevé alors que la vulnérabilité, plus modérée, est de plus en plus ressentie avec l’expansion que connaît la région en matière d’urbanisme et d’infrastructures. Ainsi, environ 8 % de la superficie du bassin versant est sujette au risque d’inondation; presque la moitié est classée en risque élevé. Une carte de « risque d’inondation » a été produite afin de permettre aux aménagistes et aux autorités locales de proposer des mesures d’atténuation dans les zones susceptibles d’être affectées par les inondations et d’agir plus efficacement en cas de crue.