Critique théâtralisée des esthétiques marchandes : Les dramaturgies performatives d’Olivier Choinière et de Guillaume Corbeil

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2013

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Voix et Images ; vol. 39 no. 1 (2013)

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Marie-Christine Lesage et al., « Critique théâtralisée des esthétiques marchandes : Les dramaturgies performatives d’Olivier Choinière et de Guillaume Corbeil », Voix et Images, ID : 10.7202/1022991ar


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Cet article traite de Félicité et de Chante avec moi d’Olivier Choinière, deux oeuvres (l’une dramatique, l’autre scénique) au sein desquelles se cristallise l’entreprise artistique de ce créateur atypique, laquelle consiste, entre autres, à effectuer une critique des esthétiques marchandes. La perméabilité des rapports d’influence entre la réalité et le spectacle est au coeur de ces deux créations, dont la forme est inspirée par la pensée de Guy Debord. L’importance accordée au rôle et à la position du spectateur est affirmée, chez Choinière, comme espace de désaliénation nécessaire. Cette traversée est complétée par une réflexion sur la pièce de Guillaume Corbeil, Nous voir nous (Cinq visages pour Camille Brunelle) (2013), qui prolonge autrement la critique d’un art de consommation de masse, en prenant comme modèle les modes de communication des réseaux sociaux. La toute récente dramaturgie de cet auteur s’attaque à l’hyperspectacle de soi dans la société médiatisée qui est la nôtre. Le texte se présente comme un dispositif performatif de paroles qui met en jeu les mécaniques aliénantes qu’il critique. Les créations de Choinière et de Corbeil ont la particularité d’inscrire à même leur architecture dramatique et scénique cette logique médiatique, en l’exacerbant de manière à en montrer le caractère aliénant, voire mortifère.

This article deals with Olivier Choinière’s Félicité and Chante avec moi, two works (one is a play, the other a performance) crystallizing an atypical creator’s artistic project — one that involves, among other things, a critique of market aesthetics. The permeability of the relationships of influence between reality and stage performance is at the heart of the two works, whose form is inspired by the thought of Guy Debord. In Choinière’s work, the importance of the spectator’s role and position is emphasized as a necessary space of disalienation. The article ends with a reflection on a play by Guillaume Corbeil, Nous voir nous (Cinq visages pour Camille Brunelle) (2013), which provides a way of extending the critique of mass consumption art by taking social networks’ communication modes as a model. Corbeil’s very recent plays take aim at the hyperspectacle of the self in our mediatized society. The text presents itself as a performative organization of utterances that calls on the alienating mechanisms that it criticizes. A distinctive feature of Choinière and Corbeil’s works is that they incorporate media logic in their dramatic and theatrical architecture and intensify it in order to demonstrate its alienating and possibly deadly character.

Este artículo trata sobre Félicité y Chante avec moi, de Olivier Choinière, dos obras (una dramática, y otra escénica) dentro de las cuales se cristaliza la empresa artística de este creador atípico, la cual consiste, entre otras cosas, en realizar una crítica de las estéticas mercantiles. La permeabilidad de las relaciones de influencia entre la realidad y el espectáculo ocupa el centro de estas dos creaciones, cuya forma se inspira en el pensamiento de Guy Debord. La importancia que se da al papel y a la postura del espectador se afirma, en Choinière, como un espacio de necesaria desenajenación. Este itinerario se complementa con una reflexión sobre la pieza de Guillaume Corbeil, Nous voir nous (Cinq visages pour Camille Brunelle) (2013), que prolonga de otra manera la crítica de un arte de consumo de masas, tomando como modelo las formas de comunicación de las redes sociales. La dramaturgia muy reciente de este autor arremete contra el hiperespectáculo de uno mismo en nuestra sociedad mediatizada. El texto se presenta como un dispositivo performativo de palabras que pone en juego las mecánicas enajenantes que son objeto de sus críticas. Las creaciones de Choinière y de Corbeil tienen la particularidad de incluir en su arquitectura dramática y escénica esta lógica mediática, exacerbándola de forma que se demuestre su carácter enajenante, incluso mortífero.

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