Tout contre la télévision : Dialectique de l’adhérence et de la dénonciation dans Vu d’ici

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2013

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Voix et Images ; vol. 39 no. 1 (2013)

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Julie Sermon, « Tout contre la télévision : Dialectique de l’adhérence et de la dénonciation dans Vu d’ici », Voix et Images, ID : 10.7202/1022995ar


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Dans Vu d’ici, Mathieu Arsenault se livre à un violent réquisitoire contre la télévision, dont il dénonce, à la suite d’un certain nombre d’intellectuels (Guy Debord, Pier Paolo Pasolini, Noam Chomsky, Pierre Bourdieu…), les fonctionnements et les effets idéologiques. Après s’être attaché aux réseaux métaphoriques que déploie l’auteur pour alerter les consciences quant au fait que la télévision, symbole et vitrine de la société de consommation, est aussi — voire surtout — l’étai du conformisme et de l’attentisme politiques, cet article analyse la façon dont elle devient, aussi bien dans le texte que sur scène, une forme de supra-identité venant infiltrer la voix et le corps du locuteur. À côté des manières de voir qu’elle institue, la télévision engage aussi des manières de dire et de faire, des énoncés et des gestes, que l’écriture poétique et scénique de Vu d’ici s’attache à explorer et critiquer sur un mode tour à tour insidieux, offensif ou parodique.

In Vu d’ici, Mathieu Arsenault offers a violent indictment of television, following intellectuals such as Guy Debord, Pier Paolo Pasolini, Noam Chomsky, Pierre Bourdieu and others in denouncing its ways of operating and ideological effects. After examining the metaphorical networks deployed by Arsenault to awaken consciences to the fact that television, symbol and showcase of the consumer society, is also—or perhaps especially—the prop of political conformism and passivity, this article analyses how television, both as text and in performance, becomes a form of supra-identity that infiltrates itself into the speaker’s voice and body. In addition to the ways of seeing it establishes, television also involves ways of saying and doing, utterances and gestures, that the poetic and dramatic writing of Vu d’ici seeks to explore and criticize in ways that are in turn insidious, aggressive or parodical.

En Vu d’ici, Mathieu Arsenault se dedica a una violenta requisitoria contra la televisión, de la cual, siguiendo en ello a cierto número de intelectuales (Guy Debord, Pier Paolo Pasolini, Noam Chomsky, Pierre Bourdieu…), denuncia los funcionamientos y efectos ideológicos. Tras detenerse en las redes metafóricas que despliega el autor para alertar a las conciencias ante el hecho de que la televisión, símbolo y vitrina de la sociedad de consumo, y también –incluso sobre todo– el apoyo del conformismo y de la política de espera, este artículo analiza la manera en que se transforma, tanto en el texto como en el escenario, en una especie de supraidentidad que viene a infiltrarse en la voz y el cuerpo del locutor. Además de las maneras de ver que instaura, la televisión inicia también maneras de decir y hacer enunciados y gestos que la escritura poética y escénica de Vu d’ici se esfuerza por explorar y criticar en una forma tan pronto insidiosa como ofensiva o paródica.

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