2014
Ce document est lié à :
Les ateliers de l'éthique ; vol. 9 no. 1 (2014)
Tous droits réservés © Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal, 2014
Pierre-Yves Néron, « À quoi sert la conception institutionnelle de la corruption ? », Les Ateliers de l'éthique / The Ethics Forum, ID : 10.7202/1024297ar
Mon objectif dans cet article est de mieux cerner les contours d’une conception institutionnelle de la corruption. Je tenterai de contribuer à ce programme de recherches sur la corruption institutionnelle d’une double façon. Premièrement, j’essaierai de clarifier le concept de « corruption institutionnelle » en mettant en lumière quatre de ses principales caractéristiques et certains de ses avantages. Deuxièmement, je tenterai d’exposer trois problèmes auxquels sont confrontés ses partisans : les problèmes de la portée, du faux-diagnostic et de l’essentialisme. Malgré la sympathie que j’ai pour cette approche, j’espère montrer qu’elle recèle certains points problématiques. Je tenterai essentiellement de montrer que les « institutionnalistes » risquent de faire de la corruption un concept normativement surchargé.