Corruption de la démocratie et enjeu environnemental : la « crise des ordures » napolitaine

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2014

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Les ateliers de l'éthique ; vol. 9 no. 1 (2014)

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Claire Larroque, « Corruption de la démocratie et enjeu environnemental : la « crise des ordures » napolitaine », Les Ateliers de l'éthique / The Ethics Forum, ID : 10.7202/1024300ar


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Cet article se propose d’étudier la question de la corruption démocratique à partir d’un cas précis, celui de la crise du traitement des déchets à Naples, communément nommée « crise des ordures ». En analysant trois formes ou niveaux de corruption démocratique lors de cette crise, l’article souhaite souligner que le terme de corruption démocratique, loin de désigner un mécanisme précis, qualifie, au contraire, des actes, des pratiques et des phénomènes très divers.La crise napolitaine est marquée, d’une part, par l’implication du réseau mafieux local – la Camorra – et, d’autre part, par de graves problèmes environnementaux. L’article analyse donc, dans un premier temps, le phénomène de corruption démocratique lié à la présence d’un réseau mafieux et s’attache ensuite à montrer que ce phénomène n’est pas uniquement lié à la présence de la Camorra. En montrant que la mise en place des commissariats extraordinaires est une réponse gouvernementale technocratique à la crise napolitaine, l’article met ensuite en exergue le lien peu évident existant entre corruption démocratique et environnement. Il démontre la difficulté pour nos démocraties libérales et représentatives de répondre démocratiquement à l’enjeu environnemental contemporain et soutient que cette difficulté relève d’une forme de corruption démocratique.

This article analyzes the corruption of democracy by investigating the “garbage crisis” that occurred in Naples when the city had to deal with the failure of its waste management. By pointing out three forms or levels of democratic corruption in this crisis, this article argues that rather than referring to a specific occurrence or experience, the concept of the corruption of democracy encompasses very different actions, practices and circumstances.There were two main causes for the crisis in Naples: the Camorra —the local Mafia—and serious environmental problems. The first part of this article examines the specificity of the corruption of democracy triggered by the presence of the Mafia to show that democracy was indeed corrupted during the crisis. However, it concludes that the presence of the Camorra is not the only factor involved in the corruption of democracy. Subsequently, as surprising as it may seem, it argues that there is a link between the corruption of democracy and the environment. It shows that the commissions set up by the government to find a solution in Naples constitute, on the whole, a technocratic and non-democratic response to the crisis. It establishes that our liberal democracies fail to provide a democratic response to contemporary environmental issues and are thus prone to another form of corruption.

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