La négociation d’une entente collective en marge du Code du travail : le cas d’un collège privé

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2014

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Relations

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Relations industrielles ; vol. 69 no. 2 (2014)

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Mélanie Gagnon et al., « La négociation d’une entente collective en marge du Code du travail : le cas d’un collège privé », Relations industrielles / Industrial Relations, ID : 10.7202/1025029ar


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Cet article, qui prend appui sur une étude de cas menée dans un collège secondaire privé du Québec, s’intéresse à la représentation non syndicale en se penchant sur le processus de négociation d’une entente en marge du régime général. La présente contribution a pour objet de comprendre les motifs pour lesquels un groupe de travailleurs, de concert avec l’employeur, emprunte cette avenue ayant pour dessein la signature d’une entente de travail. Ce cas de représentation non syndicale, étudié à partir d’une diversité de sources de données, met en évidence que le mode de représentation initié par l’employeur s’inscrit dans la thèse de l’évitement syndical.Ainsi, la reconnaissance d’un regroupement d’enseignants et la négociation volontaire de la part de l’employeur sont directement liées au désir d’éviter la syndicalisation. Du côté des enseignants, le choix de demeurer dans un regroupement non reconnu repose essentiellement sur la qualité des relations avec la direction et sur le désir d’avoir un mode de représentation exempt de conflits. Les enseignants sont, dans une large proportion, satisfaits des termes de l’entente de travail, d’autant plus qu’ils bénéficient de plusieurs avantages négociés par le personnel enseignant syndiqué du Québec. Il ressort des résultats que le regroupement n’est pas sous le joug de l’idéologie managériale, mais son pouvoir d’influencer les décisions est plutôt lacunaire. Cette entente, qui ne repose que sur le contexte particulier, la confiance mutuelle et la crainte de syndicalisation, comporte des limites importantes en termes d’application.

This article, which is based on a case study conducted in a private school in Quebec, examines non-union representation by looking at the process of negotiating an agreement that is at the margin of the usual system. It aims to understand the reasons why a group of workers, together with their employer, follows this particular route in signing a labour agreement. The case of non-union representation, studied from a variety of data sources, shows that the mode of representation initiated by the employer forms part of the union avoidance thesis.Thus, the recognition of a group of teachers and the voluntary negotiation on the part of the employer are directly related to the desire to avoid unionization. From the teachers’ perspective, the choice to remain as a non-recognized group is based primarily on the quality of the relationship with management and the desire to have a mode of representation that is free from conflict. Teachers are, to a large extent, satisfied with the terms of the labour agreement, particularly as they receive a number of benefits that have been negotiated for the unionized teachers. The results show that these teachers are not under the yoke of managerial ideology, but their power to influence decisions is somewhat limited. The agreement is based solely on a particular context, on trust and fear of reprisals, and hence has important limitations in terms of its application.

Este artículo, que se apoya en un estudio de caso llevado a cabo en un colegio secundario privado del Quebec, se interesa a la representación no sindical focalizándose sobre el proceso de negociación de un convenio al margen del régimen general. La presente contribución tiene por objeto de comprender los motivos por los cuales un grupo de trabajadores, de consuno con el empleador, se aventura en este camino con miras a obtener una convención laboral. Este caso de representación no sindical, estudiado con de una diversidad de fuentes de datos, pone en evidencia que el modo de representación iniciado por el empleador se inscribe en la tesis de la evitación sindical.Así, el reconocimiento de un reagrupamiento de profesores y de la negociación voluntaria de parte del empleador está directamente vinculado al deseo de evitar la sindicalización. De parte de los profesores, la decisión de continuar en un reagrupamiento no reconocido se basa esencialmente en la calidad de las relaciones con la dirección y en el deseo de tener un modo de representación exento de conflictos. Los profesores son, en su mayoría, satisfechos de los términos de la convención laboral, y más aún, puesto que benefician de varias ventajas negociadas por el personal sindicalizado del magisterio del Quebec. Los resultados muestran que el reagrupamiento no está bajo el yugo de la ideología patronal, pero su poder de influencia sobre las decisiones es más bien incompleto. Esta convención, que se funda solamente en el contexto particular, la confianza mutua y el temor de represalias, comporta límites importantes en términos de aplicación.

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