Les effets possibles de la formation sur la productivité : l’apport de données longitudinales

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2014

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Relations

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Relations industrielles ; vol. 69 no. 2 (2014)

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Amélie Bernier, « Les effets possibles de la formation sur la productivité : l’apport de données longitudinales », Relations industrielles / Industrial Relations, ID : 10.7202/1025033ar


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Résumé Fr En Es

Cet article analyse les effets possibles des dépenses de formation formelle sur la productivité des entreprises canadiennes. Si certains travaux mesurent l’intensité de la formation en entreprise à partir de données longitudinales, les résultats obtenus demeurent partagés. Les différences observées dans les résultats antérieurs peuvent être expliquées notamment par les données disponibles, le type de formation, la mesure de formation et les biais techniques influençant cette relation. Cette recherche s’appuie essentiellement sur la théorie du capital humain.Notre étude s’appuie sur les données de l’Enquête sur les milieux de travail et les employés (EMTE) de Statistique Canada de 1999 à 2005, auprès d’un échantillon de 1621 emplacements où, nous modélisons la relation entre la formation et la productivité à l’aide d’une fonction de production Cobb-Douglas, en intégrant les investissements en capital physique et une variable technologique. Ceci nous permet de montrer que les dépenses de formation contribuent à accroître la performance des établissements, via la productivité, de façon progressive dans le temps. Ces dépenses effectuées au cours d’une année donnée influent significativement sur la productivité jusqu’à trois années plus tard, là où elles atteignent leur maximum d’effet, pour se stabiliser par la suite. Toutefois, ces résultats permettent de soulever un paradoxe : celui de la rentabilité observée des dépenses de formation d’un côté, mais, de l’autre, l’hésitation du monde des affaires à investir en cette matière pour leurs propres employés. Nos résultats suggérent également que les investissements en formation au sein des entreprises devraient être considérés davantage comme un atout, plutôt qu’une simple obligation financière à l’appui d’une stratégie globale de développement des compétences au sein des entreprises.

In this paper, we examine the possible effects of formal training on the productivity of Canadian firms. Although several studies have attempted to analyse the impact of training on specific business performance indicators using representative data at the organizational level, findings are not always conclusive or conducive to establishing clear relationships between training and productivity. This article considers the shortcomings of current studies and sets out the advantages of longitudinal data in measuring possible effects beyond the year in which investments are made. Discrepant results among these existing studies can be explained by the type of data available, the type of training, and technical bias influencing this relationship. Our research is mainly based on the human capital theory.From an empirical stand point, we use data gathered from the employers’ questionnaire in the Workplace and Employee Survey (WES) from 1999 to 2005. We work with a sample of 1,621 firms to estimate our models and determine the impact of training on the productivity of Canadian firms. Our results show positive and significant effects on productivity up to three years after initial investments in formal training are made, hence suggesting that investments should be modelled as a dynamic process. Furthermore, investments in training should be considered more as an asset than a financial obligation.

Este artículo analiza los efectos posibles de los gastos de formación formal sobre la productividad de las empresas canadienses. Si ciertos trabajos miden la intensidad de la formación en empresa a partir de datos longitudinales, los resultados obtenidos continúan siendo discutibles. Las diferencias observadas en los resultados anteriores pueden ser explicadas especialmente por los datos disponibles, el tipo de formación, la medida de la formación y las desviaciones técnicas que influencian esta relación. Esta investigación se apoya esencialmente en la teoría del capital humano.Nuestro estudio se basa en los datos de la Encuesta sobre los lugares de trabajo y los empleados (ELTE) de Estadística Canadá de 1999 a 2005, con una muestra de 1621 establecimientos donde nosotros modelamos la relación entre la formación y la productividad utilizando una función de producción Cobb-Douglas, que integra las inversiones en capital físico y una variable tecnológica. Es esto que nos permite mostrar que los gastos d formación contribuyen a acrecentar la rentabilidad de los establecimientos, mediante la productividad, y de manera progresiva en el tiempo. Estos gastos efectuados a lo largo de un primer año influencian significativamente la productividad hasta tres años más tarde [el efecto se prolonga hasta tres años después], momento en que el efecto llega a su máximo para enseguida estabilizarse. Sin embargo, estos resultados permiten de resaltar un hecho paradoxal: de un lado, el de la rentabilidad observada de los gastos de formación, pero de otro, la indecisión del mundo empresarial a invertir en esta materia por sus propios empleados. Nos resultados proponen también que las inversiones en formación dentro de la empresas deberían ser consideradas mas bien como una ventaja que como una simple obligación financiera al apoyo de una estrategia global de desarrollo de competencias al interior de las empresas.

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