L’attrait de plans retrouvés

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2014

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Cinémas : Revue d'études cinématographiques ; vol. 24 no. 2-3 (2014)

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L’impulsion archivistique qui, selon Hal Foster, caractérise l’art contemporain est aussi un phénomène propre au cinéma. Cet article ne cherche pas à alimenter à nouveau la théorie du film de found footage ou du film de montage, mais tente plutôt une approche esthétique du geste de la reprise au sein de trois films (de Filipa César, de Jean-Louis Comolli avec Sylvie Lindeperg et de Philip Scheffner) mettant en scène le dispositif même de l’archive, en vue notamment d’esquisser le champ épistémologique dans lequel interviennent les opérations esthétiques de réutilisation ou de recomposition des images et des sons d’archives. Certains films d’essai, reprenant des éléments de l’histoire du cinéma, s’intéressent à la qualité épistémique de la technique d’enregistrement et à l’unicité de l’expérience propre au visionnement et à l’écoute d’un document visuel ou sonore. Cet article propose également une analyse des modes d’affection créés par la reprise des images et des sons, dans la mesure où des formes propres à cet art archéologique suscitent une sensibilisation au dispositif et aux logiques temporelles de l’archive — et par là une puissance d’imagination, tendant vers la fiction.

The archival impulse which Hal Foster sees as a part of contemporary art is also found in cinema. This article does not seek to add to the theory around found footage or compilation films, but rather takes an aesthetic approach to the act of re-using in three films (by Filipa César, Jean-Louis Comolli with Sylvie Lindeperg, and Philip Scheffner) which involve the dispositif of the archive itself. The goal is to outline the epistemological field in which the aesthetic operations re-using or recomposing archival images and sounds operate. Some experimental works, taking up elements of film history, explore the epistemic quality of recording technology and the unity of the experience of viewing or listening to a visual or aural document. This article also analyses the mental states created by the re-use of images and sounds, in that the forms associated with this archaeological art give rise to an awareness of the apparatus and of the temporal logic of the archive—and following on from that to a potency of the imagination, leading to fiction.

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