2013
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Études/Inuit/Studies ; vol. 37 no. 2 (2013)
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George W. Wenzel, « Inuit and modern hunter-gatherer subsistence », Études/Inuit/Studies, ID : 10.7202/1025716ar
Il y a deux décennies, Asen Balikci (1989) et David Riches (1990) se demandaient si la recherche sur les Inuit, en dépit de la production d’une abondante littérature, avait contribué aux débats théoriques en anthropologie. Burch (1994) leur emboîte le pas en questionnant plus largement la pertinence des études sur les chasseurs-cueilleurs. La thèse centrale de cet article est que la recherche sur l’économie inuit a, en fait, largement contribué à redéfinir ce qu’est la subsistance. Autrefois décrite comme regroupant les activités économiques les plus élémentaires, la subsistance est aujourd’hui comprise comme une adaptation culturelle. Cela a aussi mis en lumière le fait que peu de sociétés peuvent être décrites telle qu’elles l’étaient dans Man the Hunter (Lee et DeVore 1968). Au contraire, aujourd’hui les chasseurs-cueilleurs de l’Arctique à l’Australie sont en contact quasi-constant avec les économies de marché et avec une réalité où l’argent joue un rôle crucial dans leurs modes de vie. C’est à cet égard que la recherche sur les Inuit, comme l’a noté Sahlins (1999), a contribué conceptuellement à la fois aux études sur les chasseurs-cueilleurs et à l’anthropologie.