La contramétricité dans les musiques traditionnelles africaines et son rapport au jazz

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2014

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Tous droits réservés © Anthropologie et Sociétés, Université Laval, 2014


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Résumé Fr En Es

La mise en mouvement du corps à travers la danse, la présence d’une pulsation régulière qui rythme ces mouvements et le fait de contrecarrer cette pulsation par des événements musicaux placés à côté, ce qu’on appelle la « contramétricité », sont des points communs à la plupart des musiques africaines traditionnelles. Ils témoignent à la fois d’une disposition universelle du système cognitif (capacité du corps humain de se synchroniser avec des signaux sonores périodiques) et d’une dimension profondément culturelle dans la mesure où la contramétricité s’est développée dans ces musiques beaucoup plus qu’ailleurs. On montrera comment cet aspect contramétrique contredit les théories de la perception du rythme inspirées des hypothèses de Lerdahl et Jackendoff. On comparera également ces musiques avec le jazz, car celui-ci a une particularité qui le distingue des musiques africaines, à savoir l’existence de niveaux hiérarchiques dans l’organisation métrique, dont on montrera qu’elle n’est pas aussi discriminante que ce qui est généralement admis.

There are many aspects shared by traditional African music : movement of the body through dance when listening to music, existence of a regular beat underlying these movements and a tendency for musical events to be placed against this regular beat, a feature called « contrametricity ». The perception of the beat both has a physiological dimension (since movement of the body when listening to music seems to be universal) and a cultural one since contrametricity is developped to a high degree in African music. We will show how « contrametricity » contredicts theories of the perception of beats derived from Lerdahl and Jackendoff hypothesis. We will furthermore investigate the comparison between African music and jazz, and discuss aspects of jazz that are considered as different from African music, namely the existence of a hierachical meter, and will show that it is less distinctive that one usually admits.

El movimiento del cuerpo que danza, la presencia de una pulsación regular que ritma esos movimientos y el hecho de contraponerse a dicha pulsación siguiendo eventos musicales paralelos que denominamos « contrametricidad », son dos puntos comunes a la mayor parte de las músicas africanas tradicionales. Testimonian una disposición universal del sistema cognitivo (capacidad del cuerpo humano de sincronizarse con las señales sonoras periódicas) y de una dimensión profundamente cultural en la medida en que la contrametricidad se ha desarrollado en esas músicas más que en otras. Se mostrará cómo este aspecto contramétrico contradice las teorías de la percepción del ritmo inspiradas por la hipótesis de Lerdhal y Jackendoff. Se comparará asimismo esas músicas con el jazz, pues éste posee una particularidad que lo distingue de las músicas africanas, a saber, la existencia de niveles jerárquicos en la organización métrica, que como demostraremos, no es tan discriminante como generalmente se admite.

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