2014
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Études littéraires ; vol. 45 no. 1 (2014)
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Dominique Massonnaud, « La Mise à mort ou les Mémoires d’un fou : Un réalisme au miroir brisé », Études littéraires, ID : 10.7202/1025939ar
La Mise à mort (1965) commence par la fable d’un homme au reflet perdu dans le miroir et s’achève par une image retrouvée qui engendre la folie du personnage. Si on a coutume de considérer que ce roman fait entrer la production fictionnelle d’Aragon dans une sorte de troisième époque, celle des romans métaromanesques influencés par le Nouveau Roman, cet article propose de prolonger l’analyse pour y lire une redéfinition du singulier réalisme aragonien. Réévalué à partir des figures de Stendhal et Flaubert — qu’il convoque — le « mentir-vrai » aragonien apparaît alors comme une forme originale de réalisme subjectif.