2013
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Cahiers franco-canadiens de l'Ouest ; vol. 25 no. 1-2 (2013)
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Pamela V. Sing, « Un texte construit au travers de cultures, langues, frontières, genres et médias : « Le loup-rougarou » de Lise Gaboury-Diallo », Cahiers franco-canadiens de l'Ouest, ID : 10.7202/1026086ar
Depuis la parution en 2004 de Littérature amérindienne du Québec : écrits de langue française, édité par Maurizio Gatti, la littérature produite par des écrivains autochtones d’expression française du Québec n’est plus un domaine inconnu. Certes, il en va autrement dans le « reste du Canada » où, si le domaine de la littérature amérindienne d’expression anglaise est connu et étudié, les connaissances concernant les écrivains amérindiens d’expression française se limitent généralement à l’oeuvre respective de deux individus : Pierre Falcon et Louis Riel. Or, ces seuls noms indiquent que, si une telle littérature existe, elle serait la création d’écrivains franco-canadiens d’ascendance métisse. Ceux-ci ne sont pas nombreux, voire d’une extrême rareté, d’où l’intérêt et l’importance de l’objet de cet article qui visera à faire connaître un aspect peu étudié jusqu’ici chez une écrivaine bien connue dans le milieu franco-canadien de l’Ouest, mais en tant que Franco-Manitobaine. Lise Gaboury-Diallo, professeure de littérature à l’Université de Saint-Boniface, est une poète et une nouvelliste primée qui est aussi essayiste et critique littéraire. En décrivant un projet d’écriture collectif auquel je travaille depuis 2008 et en racontant la façon dont j’en suis venue à inviter Lise Gaboury-Diallo à y participer, j’ai l’intention de faire connaître un aspect moins connu de son portrait et de son écriture, à savoir la construction dans son écriture de ses liens avec son ascendance amérindienne.