2013
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Cahiers franco-canadiens de l'Ouest ; vol. 25 no. 1-2 (2013)
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Jean Valenti, « Toposémie, topos et figure imaginaire : à propos de La route d’Altamont de Gabrielle Roy », Cahiers franco-canadiens de l'Ouest, ID : 10.7202/1026087ar
Cet article porte sur les conditions d’émergence d’une figure imaginaire dans le cadre de l’acte de lecture. Il vise à montrer selon quelles modalités toute figure s’ouvre sur une expérience esthétique singulière. L’auteur insiste d’abord sur le rôle des processus sémiotiques cognitif, argumentatif, affectif et symbolique en jeu dans tout acte de lecture; il montre ensuite que leur interaction implique une dialectique entre les modes topologique et analogique de la signification lorsqu’il est question de lecture littéraire. Le va-et-vient entre ces modes appelle une description du cadre notionnel nécessaire à l’émergence d’une figure en lecture littéraire: complexité, mémoire, imagination et série scalaire. Une analyse menée sur une séquence narrative de La route d’Altamont de Gabrielle Roy permet de comprendre, d’une part, l’interaction des processus sémiotiques impliqués au plan topologique de la signification et de mettre en relief, d’autre part, les fondements discursifs indispensables à l’émergence d’une figure imaginaire. La dernière partie de l’article propose, notamment sous le signe de l’alchimie et du saturnisme, la cristallisation d’une telle figure autour des rapports entre la jeunesse et la vieillesse.