Métissages : étude comparative des systèmes de classification sociale et politique

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2014

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Anthropologie et Sociétés ; vol. 38 no. 2 (2014)

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Montserrat Ventura i Oller et al., « Métissages : étude comparative des systèmes de classification sociale et politique », Anthropologie et Sociétés, ID : 10.7202/1026173ar


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Résumé Fr En Es

Dans cet article, nous montrons que si les populations humaines se sont toujours déplacées et mélangées, les transgressions des frontières socioculturelles n’ont pas nécessairement engendré de nouvelles catégories relevant du mélange. Nous expliquons comment l’apparition (ou non) de ces dernières est liée aux structures sociopolitiques, aux ontologies, aux conceptions de la parenté et de la procréation propres aux différents groupes humains, en partant du processus historico-politique qui a donné origine à la catégorie hispano-américaine du mestizo. Outre l’étude de la société hispano-américaine coloniale, nous examinons les cas de la République d’Argentine, de trois sociétés indiennes d’Amérique latine (Kuna, Tsachila et Candoshi), du nationalisme catalan vis-à-vis des migrants internes espagnols, de la société Chamorra des Îles Mariannes, des habitants des oasis du sud du Maroc et de la société de castes du Nord de l’Inde. Notre objectif est d’identifier dans quelles circonstances les catégories « mixtes » sont politiquement inacceptables ou logiquement inconcevables. Ce faisant, le texte révèle aussi que, si la catégorie de métis n’est pas naturelle, sa naturalisation n’est pas non plus universelle.

In this article we will argue that although humans always migrated and mated, transgressions of socio-cultural group boundaries not necessarily engendered new categories of classification for mixed offspring. We will show, instead, that the presence or absence of mixed categories depends on the socio-political circumstances, ontologies, systems of kinship and reproduction that distinguish human groups that enter into contact, beginning with the example of how and why the Hispanic-American category of mestizo was introduced. The empirical background of this thesis is the comparative historical and/or ethnographic study of Colonial Hispano-American Society, of the Argentine Republic, of three Latin-American indigenous societies (Kuna, Tsachila and Candoshi), Catalan nationalism vis-à-vis Spanish immigrants, the Chamorro on the Mariana Islands, the inhabitants of Southern Moroccan Oasis, and the cast society in the north of India. The aim is to uncover the conditions under which « mixed » social categories are either politically inappropriate or logically unconceivable. The article will thus, furthermore, show that a category of « mixed » people is neither natural nor that its naturalization is, therefore, universal.

En este artículo mostramos que aunque las poblaciones humanas siempre se han desplazado y mezclado, las transgresiones de las fronteras socioculturales no han engendrado necesariamente nuevas categorías relacionadas con la mezcla. Explicamos cómo la aparición (o no) de estas últimas está relacionada con las estructuras sociopolíticas, las ontologías, las concepciones del parentesco y de la procreación propias de los diferentes grupos humanos, partiendo del proceso histórico-político que dio origen a la categoría hispano-americana del mestizo. Además del estudio de la sociedad hispano-americana colonial, examinamos los casos de la República Argentina, de tres sociedades indígenas de América Latina (Kuna, Tsachila y Candoshi), del nacionalismo catalán respecto de los migrantes internos españoles, de la sociedad Chamorra de las Islas Marianas, de los habitantes de los Oasis del sur de Marruecos y de la sociedad de castas del Norte de la India. Nuestro objetivo es identificar en qué circunstanciases las categorías « mixtas » son políticamente inaceptables o lógicamente inconcebibles. Así, el texto revela también que, si la categoría de mestizo no es natural, su naturalización tampoco es universal.

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