2012
Ce document est lié à :
L’Annuaire théâtral : Revue québécoise d’études théâtrales ; no. 52 (2012)
Tous droits réservés © Société québécoise d’études théâtrales (SQET) et Université du Québec à Montréal, 2014
Marie-Christine Lesage, « Mémoire des arts et scène contemporaine », L’Annuaire théâtral: Revue québécoise d’études théâtrales, ID : 10.7202/1027010ar
Cet article aborde l’inscription matérielle de la mémoire des arts traditionnels et modernes au sein de créations contemporaines. Certaines d’entre elles nouent en effet un rapport fertile avec des oeuvres fondatrices de l’histoire de l’art. Ce dialogue prend la forme d’une reprise de l’original, lequel va être déplacé ou replacé au sein de nouveaux agencements de matière, constitués par les dispositifs visuels et/ou scéniques qui nous sont contemporains. Cette reprise est différente du recyclage postmoderne, car elle est dialogique au sens fort du terme. L’analyse se développe autour de trois études de cas : celle de l’oeuvre-installation intitulée Uraniborg de l’artiste français Laurent Grasso (Musée d’art contemporain de Montréal, 2013), qui offre un excellent exemple de coexistence des arts et des temporalités; ensuite, une ouverture est faite sur l’installation scénoacoustique Stifters Dinge de Heiner Goebbels (Avignon, 2008); enfin, le dernier cas étudié est Gob Squad’s Kitchen du groupe Gob Squad (Usine C, 2013), qui s’appuie sur le film Kitchen de Warhol pour proposer une expérience théâtrale revisitant autrement l’avant-garde américaine moderne.