Distorsions cognitives des joueurs de jeux de hasard et d’argent hors ligne et mixtes

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2014

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Drogues, santé et société ; vol. 13 no. 1 (2014)

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But : Le but de ce travail est de comparer les joueurs qui jouent à de tels jeux sur des sites comme les casinos ou les hippodromes (joueurs hors ligne) et ceux qui jouent en plus en ligne (joueurs mixtes) en traçant les profils de ces joueurs.Méthode : 608 joueurs hors ligne et mixtes ont répondu à plusieurs questionnaires qui ont porté sur : 1) les données sociodémographiques (genre, âge, situation de famille, éducation) ; 2) les mesures de dépistage des usages problématiques des jeux de hasard et d’argent ; 3) la consommation d’alcool ; 4) les mesures d’anxiété et de dépression et 5) les mesures sociocognitives (distorsions cognitives et confiance en soi).Résultats : L’échantillon, d’un âge moyen de 53.0 ans (de 17 à 76 ans ; E.T = 15,9) est composé majoritairement de femmes (femmes : 60 % ; hommes : 39 %) ; 55 % des personnes interrogées vivent en couple. Seulement 23,7 % (N = 144) des participants sont des joueurs mixtes. En ce qui concerne la consommation d’alcool, 31,5 % (N = 191) ont des conduites à risque ou problématiques ; au niveau du jeu 19,6 % (N = 109) sont considérés à risque modéré selon l’indice canadien de jeu excessif (ICJE, 2001), alors que 9 % (N = 55) sont des joueurs pathologiques probables. Les joueurs mixtes sont de façon significative plus jeunes, jouent plus, ont des scores à l’ICJE plus élevés, sont plus anxieux et ont une plus grande consommation d’alcool. Ils présentent également des distorsions cognitives plus intenses (contrôle prédictif), mais ont, en revanche, moins confiance en leur capacité d’arrêter de jouer que les joueurs hors ligne.Conclusion : Une sévérité accrue au jeu pathologique et des distorsions cognitives plus intenses rendent la population des joueurs mixtes fragile. Quelques pistes d’intervention et de prévention seront proposées en guise de conclusion.

Aim: The aim of this study is to compare and trace profiles of individuals who go to casinos, hippodromes, etc. to gamble (offline gamblers) and those who in addition to it, gamble online (mixed gamblers).Method: A total of 608 players responded to a battery of questionnaire. It consisted of: 1) socio-demographic data (gender, age, family situation, education); 2) measures of gambling; 3) alcohol consumption; 4) measures of anxiety and depression and 5) socio-cognitive measures (cognitive distortions and self-confidence).Results: We notice that our population in majority, consists of women (39% men, 60% women) with a mean age of 53 (Agemin: 17 years, Agemax:76 years, S.D.: 15.97); 55% were married or living together. Only 23.7%(N = 144) of subjects are in/off gamblers. With respect to consumptionof alcohol, 31.5% (N = 191) have problems with alcohol; 19.6% (N = 109)are at moderate risk of pathological gambling and 9% N = 55) arepathological gamblers. Mixed gamblers are significantly younger, playmore, have higher scores on problematic gambling, are more anxious andhave higher levels of alcohol consumption. They also have significantlyhigher scores on cognitive distortions (particularly on the dimensionof predictive control) but on the other hand, have lower levels ofconfidence with respect to their capacity to stop gambling as comparedto offline gamblers.Conclusion: Mixed gamblers are characterized by higher intensity with respect to pathological gambling and cognitive biases. Therefore, special attention should be paid to this fragile population. Some interventional and preventive approaches are proposed.in the conclusion section.

Objetivo: El objetivo de este trabajo es el de comparar a los jugadores que juegan en sitios tales como casinos o hipódromos (jugadores fuera de línea) y los que además juegan en línea (jugadores mixtos), mediante el trazado de los perfiles de los mismos.Método: 608 jugadores fuera de línea y mixtos respondieron a varios cuestionarios: 1) los datos sociodemográficos (género, edad situación familiar, educación); 2) las medidas de despistaje de los usos problemáticos de los juegos de azar y de dinero; 3) el consumo de alcohol; 4) las medidas de ansiedad y depresión y 5) las medidas sociocognitivas (distorsiones cognitivas y confianza en sí mismo).Resultados: La muestra, de una edad promedio de 53.0 años (de 17 a 76 años; E.T = 15,9) está compuesta principalmente por mujeres (mujeres: 60%; hombres: 39%); el 55 por ciento de las personas interrogadas viven en pareja. Solamente el 23,7% (N = 144) de los participantes son jugadores mixtos. En cuanto al consumo de alcohol, el 31,5% (N = 191) presentan conductas riesgosas o problemáticas; en lo que respecta al juego, se considera que el 19,6 % (N = 109) presenta un riesgo moderado según el índice canadiense de juego excesivo (ICJE, 2001), mientras que el 9 % (N = 55) son probables jugadores patológicos. Los jugadores mixtos, significativamente, son más jóvenes, juegan más, tienen puntajes elevados según el ICJE, son más ansiosos y consumen más alcohol. Presentan igualmente distorsiones cognitivas más intensas (control predictivo) pero tienen, por el contrario, menos confianza en su capacidad de dejar de jugar que los jugadores fuera de línea.Conclusión: Una mayor severidad en el juego patológico y distorsiones cognitivas más intensas hacen que la población de jugadores mixtos sea más frágil. Como conclusión, se proponen algunas posibilidades de intervención y de prevención.

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