Oiseaux migrateurs : L’expérience exilique chez Kim Thúy et Linda Lê

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2014

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Voix et Images ; vol. 40 no. 1 (2014)

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Ching Selao, « Oiseaux migrateurs : L’expérience exilique chez Kim Thúy et Linda Lê », Voix et Images, ID : 10.7202/1028028ar


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Kim Thúy et Linda Lê sont toutes deux d’origine vietnamienne, l’une est québécoise et l’autre française. Si les deux auteures ont en commun d’avoir vécu l’expérience singulière des boat people, la représentation de l’exil dans les écrits de chacune diffère considérablement. Dans Ru, Kim Thúy présente l’immigration comme une renaissance, comme la réalisation du « rêve américain », alors que l’exil est dans l’oeuvre de Linda Lê l’expression d’une perte irréparable. Cet article propose d’explorer les différents points de vue sur l’expérience exilique et l’intégration tels qu’on les retrouve dans le premier livre de Kim Thúy, qui semble avoir un parti pris pour le bonheur, et dans quelques textes de Linda Lê, qualifiée de « professeur de désespoir » par Nancy Huston et d’« écrivain méchant » par Simon Harel. Il s’agira en somme de voir comment le récit de l’une rassure, tandis que l’écriture de l’autre déroute par son intransigeance et son refus du conformisme.

Kim Thúy and Linda Lê are both of Vietnamese origin; one is Québécoise, the other French. While the two authors share the fact of having lived the unique experience of the boat people, there are great differences in the way each represents exile. In Ru, Kim Thúy presents immigration as a rebirth, the realization of the “American Dream”, while exile in the work of Linda Lê is an expression of irreparable loss. This article proposes to explore the various points of view on the experience of exile and integration found in the first book by Kim Thúy, who seems to have taken a position in favour of happiness, and in a few texts by Linda Lê, described by Nancy Huston as a “professor of despair” and by Simon Harel as a “nasty” writer. We will be looking at the ways in which the one’s narrative is reassuring while the other’s writing is disconcerting in its refusal to compromise or conform.

Kim Thúy y Linda Lê son de origen vietnamita: la primera es quebequense y la otra francesa. Si bien ambas autoras tienen en común el haber vivido la experiencia singular de los boat people, la representación del exilio en los escritos de cada una de ellas difiere considerablemente. En Ru, Kim Thúy presenta la inmigración como un renacimiento, como la realización del ‘sueño americano’, mientras que, en la obra de Linda Lê, el exilio es la expresión de una pérdida irreparable. Este artículo propone explorar los diferentes puntos de vista sobre la experiencia del exilio y la integración, tales como se encuentra en el primer libro de Kim Thúy, que parece ser partidaria de la felicidad, y en algunos textos de Linda Lê, calificada de ‘profesora de desesperación’ por Nancy Huston y de ‘escritora malvada’ por Simon Harel. En suma, se trata de ver cómo el relato de una de ellas sosiega, mientras que la escritura de la otra desconcierta por su intransigencia y su rechazo al conformismo.

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