La reddition de compte : le maillon faible du développement local? Regards sur les centres locaux de développement

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2012

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Économie et Solidarités ; vol. 42 no. 1-2 (2012)

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Jean-François Simard et al., « La reddition de compte : le maillon faible du développement local? Regards sur les centres locaux de développement », Économie et Solidarités, ID : 10.7202/1029013ar


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La création des centres locaux de développement (CLD) remonte à la seconde moitié des années 1990. Elle marque une étape singulière dans l’histoire de la décentralisation au Québec. Cette structure tout aussi inédite qu’innovante est calquée sur le territoire des municipalités régionales de comté (MRC). Elle s’est principalement vu confier la responsabilité de soutenir la création de l’emploi à l’échelle locale et supramunicipale, dans une période marquée par un taux élevé de chômage. Chaque CLD est doté d’un conseil d’administration autonome, majoritairement composé d’élus locaux. Ces organismes à but non lucratif sont financés à parts égales par l’État québécois et les municipalités. Du reste, l’idée de décentralisation est généralement associée à une plus grande transparence administrative et à un dialogue plus étroit des organisations (quasi) publiques avec la société civile. Or, une enquête menée auprès de plusieurs CLD démontre paradoxalement que ce processus de décentralisation administrative se fait en l’absence d’une reddition de compte adéquate portant sur la qualité des services offerts par les CLD à leurs collectivités respectives. En ce sens, la décentralisation administrative n’est pas forcément un gage de démocratisation du développement. Toutefois, l’introduction récente de dispositions administratives par le ministère de tutelle, de concert avec la ville ou la MRC ainsi qu’en accord avec le guide des bonnes pratiques, a permis une amélioration sensible de la reddition de compte dans les CLD.

The creation of local development centres (CLDs) goes back to the second half of the 90’s and is a unique cornerstone of the decentralization in the Province of Quebec. This never seen before and innovative structure is based on the rural county municipalities’ (MRCs) territory. It has been responsible for supporting jobs creation on a local level in a time of high unemployment. There is an independent Board for each CLDs, mostly made up of local ellected officials. These non-profit organization are equally funded by the Quebec’s government and municipalities. Furthermore, the concept of decentralization is usually associated with a more transparent administrative system and a closer dialogue between these « quasi-public » organizations and the civil society. However, a study made of several CLDs demonstrate that it’s actually not the case; this administrative decentralization is done without any appropriate reporting whatsoever regarding the quality of services offered by these CLDs to their respective communities. Thus, an administrative decentralization is not necessarily a guarantee for democratization of development efforts. On the other hand, the administrative dispositions made recently by the responsible ministry, with the help of the applicable city or MRC and based on the Good Practices Handbook, considerably improved the reporting functions in CLDs.

La creación de centros de desarrollo local (CLD) se remonta a la segunda mitad de la década de 1990 y marca un hito en la historia de la descentralización en Quebec. Esta estructura original e innovadora se inspira en el territorio de los municipios regionales de condado (MRC). A ella se le confió principalmente la responsabilidad de apoyar la creación de empleo a nivel local y supramunicipal en un periodo marcado por una alta tasa de desempleo. Cada CLD está dotado de un consejo de administración autónomo, compuesto principalmente por funcionarios locales electos. Las organizaciones sin fines de lucro son financiadas en partes iguales por el gobierno de Quebec y los municipios. Por otra parte, la idea de descentralización se asocia generalmente con una mayor transparencia administrativa y un diálogo más estrecho de las organizaciones (cuasi) públicas con la sociedad civil. Sin embargo, un estudio realizado sobre varios CLD demuestra paradójicamente que este proceso de descentralización administrativa, se produce en ausencia de una rendición de cuentas adecuada sobre la calidad de los servicios ofrecidos por los CLD en sus comunidades. En este sentido la descentralización administrativa no es necesariamente una garantía de democratización del desarrollo. Sin embargo, la reciente introducción de medidas administrativas por parte del ministerio de tutela, en concertación con la ciudad o eRC así como la Guía de Buenas Prácticas ha permitido una mejora significativa en la rendición de cuentas de los CLD.

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