« Se sentir chez soi » au musée : Tentatives de fusion des sensoria dans les musées de société

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2014

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Anthropologie et Sociétés ; vol. 38 no. 3 (2014)

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Marie-Josée Blanchard et al., « « Se sentir chez soi » au musée : Tentatives de fusion des sensoria dans les musées de société », Anthropologie et Sociétés, ID : 10.7202/1029027ar


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Comment présenter la complexité sensorielle et symbolique d’une culture à l’intérieur d’un espace muséal qui possède lui-même un régime sensoriel souvent limité à la perception visuelle ? Cet article cherche à comprendre le rôle des perceptions sensorielles dans l’espace muséal à travers l’analyse de la nouvelle exposition permanente C’est notre histoire. Premières Nations et Inuit du XXIe siècle du Musée de la civilisation à Québec. En comparant les réalités sensorielles autochtones en Amérique du Nord et la présentation qui en est faite au Musée à travers trois exemples, nous démontrerons comment les stratégies de présentation d’objets faisant appel aux sens permettent au visiteur de se plonger dans les environnements autochtones et d’en saisir plus adéquatement la symbolique et l’importance culturelle. Malgré les efforts apportés lors de la phase préparatoire, où plusieurs représentants et communautés autochtones ont été consultés sur le contenu et le design de l’exposition, les objets exposés ne correspondent pas adéquatement aux idées que voulaient y traduire les Premières Nations et Inuit. Ces derniers ont clairement exprimé vouloir se « sentir chez eux » dans cet espace muséal, mais n’ont pas réussi à pleinement s’y identifier étant donné le fossé creusé entre le sensorium muséal et les sensoria autochtones.

How can the sensorial and symbolic complexity of a culture be presented within a museum space that already has its own sensorial regime, one that is often limited to the sense of vision ? This article explores the role of sense perception in museum space through an analysis of the new permanent exhibition This Is Our Story : First Nations and Inuit in the 21st Century at the Musée de la civilisation in Québec City. Through a comparison of autochthonous sensory realities and the presentation that is made of them in the case of three key examples from the exhibition, we show how sensory display strategies have the potential to enable visitors to immerse themselves in autochthonous environments and to make better sense of their symbolic and cultural importance. However, despite all the effort spent consulting source communities in the preparatory stage of the exhibition, and designing the exhibition itself, the eventual way in which the objects were displayed did not correspond to the ideas that the communities wanted to see expressed by means of the objects. The communities had clearly expressed the wish to « feel at home » in the museum space, but never succeeded at identifying fully with it given the gap between the museum sensorium and the autochthonous sensoria.

¿ Cómo presentar la complejidad sensorial y simbólica de una cultura al interior de un espacio museístico que posee en sí un régimen sensorial que con frecuencia se limita a la percepción visual ? Este artículo trata de comprender el rol de las percepciones sensoriales en el espacio museístico a través del análisis de la nueva exposición C’est notre histoire. Primeras Naciones e Inuit del siglo XXI del Museo de la civilización en Quebec. Al comparar las realidades sensoriales autóctonas en América del norte y la presentación que se hace en el Museo mediante tres ejemplos, demostraremos cómo las estrategias de presentación de los objetos interpelan los sentidos del visitante, le permiten sumergirse en los entornos autóctonos y cerner más adecuadamente lo simbólico y la importancia cultural. A pesar de los esfuerzos realizados durante la fase preparatoria, durante la cual fueron consultados sobre el contenido y el diseño de la exposición varios representantes y comunidades autóctonas, los objetos expuestos no corresponden adecuadamente a las ideas que las Primeras Naciones y los Inuit deseaban traducir. Estos últimos expresaron claramente el deseo de « sentirse como en casa » en dicho espacio museístico, pero no lograron identificarse plenamente dado abismo entre el sensorium museístico y los sensoria autóctonos.

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