2014
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Les ateliers de l'éthique ; vol. 9 no. 3 (2014)
Tous droits réservés © Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal, 2015
Matthew Taylor, « Grounding Animal Rights in Mutual Advantage Contractarianism », Les Ateliers de l'éthique / The Ethics Forum, ID : 10.7202/1029065ar
Contrairement à certains critiques ou défenseurs du contractualisme, j’affirme que le contractualisme à avantages réciproques peut assurer droits et protections aux animaux. Dans la première section, je décris les critères que, d’un point de vue contractualiste, un individu doit satisfaire pour pouvoir bénéficier de droits moraux. J’introduis ensuite une autre forme de « droits », que j’appelle « protectorat », qui permet à un individu de bénéficier indirectement de certaines protections. Dans la deuxième section, je propose des directives pour accorder des droits aux animaux en fonction d’un double mode de catégorisation. La première catégorisation serait établie d’après les avantages procurés par l’animal; ainsi les animaux de compagnie, de garde, de chasse, de transport, de divertissement, ou assurant des services de santé, d’alimentation ou d’habillement devraient se voir accorder des droits fondamentaux contre la famine, la prédation et la maladie. Selon la seconde catégorisation, établie d’après l’espèce, les chiens devraient bénéficier de droits les protégeant des mauvais traitements et des expérimentations médicales inutiles, ainsi que d’autres droits négociés. Les vaches jouissent ainsi des droits fondamentaux qui les protègent de la famine, de la prédation et de la maladie, mais les écureuils et les ours n’ont pas de droits. Dans la troisième section, j’explique que certains animaux devraient bénéficier d’un statut de protectorat, qui accorderait des protections diverses à différents animaux, mais qui défendrait de façon générale toute cruauté envers les animaux.