Less Evidence, Better Knowledge

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2015

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McGill Law Journal ; vol. 60 no. 2 (2015)

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Kenneth M. Ehrenberg, « Less Evidence, Better Knowledge », McGill Law Journal / Revue de droit de McGill, ID : 10.7202/1029207ar


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In his 1827 work Rationale of Judicial Evidence, Jeremy Bentham famously argued against exclusionary rules such as hearsay, preferring a policy of “universal admissibility” unless the declarant is easily available. Bentham’s claim that all relevant evidence should be considered with appropriate instructions to fact finders has been particularly influential among judges, culminating in the “principled approach” to hearsay in Canada articulated in R. v. Khelawon. Furthermore, many scholars attack Bentham’s argument only for ignoring the realities of juror bias, admitting universal admissibility would be the best policy for an ideal jury. This article uses the theory of epistemic contextualism to justify the exclusion of otherwise relevant evidence, and even reliable hearsay, on the basis of preventing shifts in the epistemic context. Epistemic contextualism holds that the justification standards of knowledge attributions change according to the contexts in which the attributions are made. Hearsay and other kinds of information the assessment of which rely upon fact finders’ more common epistemic capabilities push the epistemic context of the trial toward one of more relaxed epistemic standards. The exclusion of hearsay helps to maintain a relatively high standards context hitched to the standard of proof for the case and to prevent shifts that threaten to try defendants with inconsistent standards.

Dans son ouvrage Rationale of Judicial Evidence publié en 1827, Jeremy Bentham dénonce les règles d’exclusion, notamment concernant le ouï-dire, leur préférant une politique d’« admissibilité universelle », sauf si le déclarant est facilement retrouvable. Sa thèse, selon laquelle les enquêteurs, ayant reçu des instructions appropriées, devraient examiner toute preuve pertinente, a été particulièrement influente sur les juges, culminant avec l’approche raisonnée à l’égard du ouï-dire articulée dans R. c. Khelawon. Plusieurs chercheurs critiquent la proposition de Bentham seulement en ce qu’elle ignore le biais chez les jurés; ils concèdent que l’admissibilité universelle conviendrait un jury idéal. Cet article se fonde sur la théorie du contextualisme épistémique afin de justifier l’exclusion de preuve qui serait autrement pertinente, du fait que cela éviterait les variations dans le contexte épistémique. Le contextualisme épistémique soutient que les standards justifiant l’assignation des connaissances changent en fonction du contexte de la détermination de ces assignations. Ainsi, les ouï-dire, et autres genres d’information dont l’évaluation dépend des capacités épistémiques des enquêteurs ancrées dans le sens commun, tendent à assouplir les normes épistémiques d’un procès. L’exclusion de la preuve par ouï-dire permet donc de maintenir un contexte épistémique relativement exigeant, arrimé à la norme de preuve applicable au cas donné. Elle permet d’empêcher les variations qui font encourir au défendeur le risque d’être jugé selon des normes incompatibles avec le contexte.

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