Stratégies de virtualisation de l’image filmique. L’art archivistique (post)féministe de Constanze Ruhm

Fiche du document

Date

2014

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Intermédialités : Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques ; no. 23 (2014)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Revue Intermédialités, 2014



Citer ce document

Christa Blümlinger, « Stratégies de virtualisation de l’image filmique. L’art archivistique (post)féministe de Constanze Ruhm », Intermédialités: Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques / Intermediality: History and Theory of the Arts, Literature and Technologies, ID : 10.7202/1033336ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Cet article se consacre à une dimension virtuelle de l’art des archives liée aux processus mémoriels et perceptifs propres à l’expérience des films. Ainsi, chez l’artiste viennoise Constanze Ruhm s’avère une approche moderniste des « archives » du film, se nourrissant à la fois de l’art conceptuel et de la théorie du cinéma. Le dispositif des films « premiers » sera compris, dans cette élaboration secondaire, comme espace structurant du regard et comme relais par rapport aux formes narratives spécifiques. L’artiste conçoit dans des environnements, dans des animations numériques ou encore dans des films et installations multimédias, des reconfigurations et des réincarnations (« re-enactments ») de scènes de l’histoire du cinéma moderne. La création de nouvelles sections et connexions ouvre dans cette oeuvre des formes variées de virtualité qui ne visent pas une position fixe du spectateur, mais des modes actifs d’observation. Par la multiplication des histoire(s) dans un cut-up de scénarios, la possibilité de former des espaces narratifs homogènes s’abolit. C’est par le mode de répétition et d’actualisation du passé que chez Ruhm une image du virtuel se dessine, en tant que série de déplis et de projections. Ainsi, on cerne le virtuel comme quelque chose qui se forme au cours de processualités interminables, au-delà de stéréotypes narratifs, chaque fois différemment.

This article looks at a virtual dimension of the archive as an artform linked to the memorial and perceptual processes specific to the experience of film, and takes as its subject the work of Viennese artist Constanze Ruhm, which evinces a modernist approach to film “archives,” informed by both conceptual art and film theory. The apparatus of the “primary” films here comes to be understood, through Ruhm’s secondary elaboration, as a space that structures the viewer’s gaze, and as a relay in relation to specific narrative forms. Recontextualized through curated environments, digital animations, and multimedia films and installations, the artist conceives of reconfigurations and reenactments of scenes from the history of modern cinema. The creation of new components and connections in this work introduces various forms of virtuality that are not directed towards the fixed position of the viewer, but instead towards more active modes of observation. The multiplication of storylines created by the cut-up technique abolishes the possibility of homogeneous narrative space. Through Ruhm’s use of repetition and reenacting the past, an image of the virtual emerges as a series of unfoldings and projections. In this way, we discover the virtual as something formed in the course of interminable processes, beyond the stereotypes of narrative, each time anew, but different.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines