2014
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Intermédialités : Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques ; no. 24-25 (2014-2015)
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Siegfried Zielinski, « Changer le monde, c’est le réinventer en permanence : Explorations de l’épistémologie et de la « temporalité profonde » du concept de projection », Intermédialités: Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques / Intermediality: History and Theory of the Arts, Literature and Technologies, ID : 10.7202/1034170ar
Loin d’appréhender la projection comme une modalité spécifique à la praxis médiale ou encore comme un dispositif propre à la transformation cinématographique, le présent texte vise à ouvrir le champ de la projection d’un point de vue épistémologique en l’abordant en lien avec la faculté d’imaginer dans sa dimension active, dans sa capacité à changer le monde. Cette approche de la projection comme champ de possibilités, comme esquisse de mondes alternatifs, rassemble des penseurs aussi hétérogènes qu’Henry Corbin, Martin Heidegger, Vilém Flusser, Dietmar Kamper, Emmanuel Kant, Anton Muratori et certains alchimistes du début de l’ère moderne.