Prévention et petite enfance : trois scénarios

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1984

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International Review of Community Development ; no. 11 (1984)

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Marie-Louise Carels et al., « Prévention et petite enfance : trois scénarios », Revue internationale d’action communautaire / International Review of Community Development, ID : 10.7202/1034632ar


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Dans la conjoncture socio-politique qui caractérise la Communauté française de Belgique (mise en question des fondements de la sécurité sociale, diminution de l’emploi, encouragement du retour de la femme au foyer), va-t-on combler les places disponibles en crèche par l’introduction de « cas » des services sociaux (enfants de familles très pauvres, enfants battus ou « négligés »...) ? Dans cette perspective, la crèche pourra-t-elle continuer sa mission éducative et assurer son rôle auprès de l’enfant tout en considérant les parents comme responsables ? Ou bien la crèche deviendra-t-elle un lieu de dépistage, de guidance, d’observation des enfants et des familles ? Délimitant trois scénarios possibles de politique préventive à l’endroit de la petite enfance, l’article montre qu’avec l’entrée en scène des spécialistes (délégués par les centres de guidance et autres), avec les demandes de « surveillance » des enfants, la crèche risque de basculer de son rôle de prévention primaire à un rôle de prévention secondaire, centré sur le dépistage et le repérage de risques dont les effets sont l’étiquetage et la marginalisation précoce. Il reste néanmoins possible qu’à certaines conditions — financières, éducatives, culturelles — se constitue une alternative aux scénarios précédents : les crèches s’intégreraient dans un développement des services de base destinés à toute la population dans une perspective de réinsertion sociale, à l’instar de ce qui se passe en France ou en Italie.

In the present context in French-speaking Belgium (characterized by an attack on social security programmes, by shrinking job possibilities and by measures designed to encourage women to remain home) the question arises whether available places in day-care centers will be filled by social work "cases" (i.e. children from severely underpriviliged families or victims of child abuse and neglect). If this is to be the case, will it be possible for day-care centers to continue to fulfill their educational role in relation to children while at the same time recognizing the primary role of the parents? Or is day-care going to become a place for screening, guiding and observing problem children and families. The authors outline three possible scenarios concerning prevention and early childhood and show how the specialists which are coming into the picture (sent by social work agencies) are tending to transform the role of day-care from one of primary prevention to one of secondary prevention. The authors suggest that under the right circumstances—financial, educational and cultural—a third scenario can be envisaged in which day-care would be integrated into an overall programme of basic services offered on an universal basis in much the same way as is already the case in France and Italy.

En la coyuntura socio-política que caracteriza la comunidad francesa de Bélgica (cuestionamiento de los fundamentos de la seguridad social, disminución del empleo, estimulación del retorno de la mujer al hogar), ¿Van, acaso, a llenarse las vacantes disponibles en las maternales con "casos" de los servicios sociales (niños de familias muy pobres, niños maltratados o abandonados)? En esta perspectiva, ¿La maternal podrá continuar su misión educativa y asegurar su rol en relación al niño, bajo la responsabilidad de los padres? ¿O bien se transformará en un lugar de diagnóstico, de orientación y de observación de niños y de familias? Delimitando tres guiones posibles de política preventiva respecto a la primera infancia, el artículo muestra que, con la entrada en escena de los especialistas (delegados por los centros de orientación y otros), con las demandas de "vigilancia" de los niños, la maternal corre el riesgo de hacer bascular su rol de prevención primaria al de prevención secundaria, centrado sobre el diagnóstico y la detección de riesgos, con los efectos de rotulación y de marginalización precoz. Es aún posible que, bajo ciertas condiciones financieras, educativas y culturales se constituya una alternativa a los guiones precedentes: las maternales se integrarían a un desarrollo de servicios de base destinados a toda la población, en una perspectiva de reinserción social, como sucede en Francia o en Italia.

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